Cas des responsables politiques sous contrôle judiciaire: «Il a été demandé de procéder à la main levée…» (Me Béa)

Des responsables politiques comme Cellou Baldé, Docteur Fodé Oussou Fofana, Bano Sow tous de l’UFDG, Étienne Soropogui de nos Valeurs Communes, Diabaty Doré du RPR, Mamadou Sylla de l’UDG et tant d’autres, ont été interpellés et placés sous contrôle judiciaire suite à une réunion tenue au siège de l’UDG de Mamadou Sylla.

Suite à l’intervention des religieux pour apaiser le climat  politiques dans le pays, les responsables du FNDC qui ont passé 11 mois en prison ont été libérés sans conditions. De même que Saïkou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’UFR qui est à l’étranger pour des soins.

Ce vendredi, ces responsables mis sous contrôle judiciaire se sont présentés au tribunal de première instance de Dixinn pour régler certains détails en rapport avec cette main levée des contrôles judiciaires. Maître Salifou Béavogui, l’un des avocats de la défense apporte des précisions.

«Il faut indiquer tout de suite que depuis le 27 octobre 2022, donc bientôt sept (7) mois, nos clients qui sont des leaders politiques ont été interpellés, conduits à la Direction Centrale des Investigations Judiciaires de la Gendarmerie Nationale (DCIJ-GN) pour des faits qualifiés de destruction d’édifices privés et publics, outrage à agents, incitation à la violence et à un attroupement interdit, coups et blessures volontaires. Et après un passage à la direction centrale des investigations judiciaires, au nombre de neuf (9), ils furent tous déférés au tribunal de première instance de Dixinn qui avait décidé de l’ouverture d’une information judiciaire contre eux en saisissant le doyen des juges d’instruction dudit tribunal.

Il faut rappeler qu’auparavant Monsieur Cellou Baldé, ex-député à l’assemblée nationale, membre du bureau politique de l’UFDG avait été interpellé et déféré, il était déjà sous contrôle judiciaire. Il en est de même sauf erreur de ma part de Monsieur Étienne Soropogui.

Donc, par la suite, ils ont été réinterpellés encore pour la deuxième fois c’était en octobre, tous conduits au tribunal de première instance. Et là, le doyen des juges a décidé de les placer sous contrôle judiciaire», a rappelé Maître Salifou Béavogui du pool d’avocats de la défense.

«Il a été demandé de procéder à la main levée sur les contrôles judiciaires. Ça, ça ne nous intéresse pas, nous nous sommes avocats. Nous devons rester dans le cadre de la loi. Mais nous avons estimé que c’est le moment pour nous de déposer une requête, de saisir le doyen des juges d’instruction de façon régulière. Nous on ne se fie pas aux contenus des accords politiques ou sociaux non. Nous c’est la loi. L’article 241 permet à chaque citoyen placer sous contrôle judiciaire d’en demander la main levée pure et simple», a-t-il ajouté.

Pour rappel, la levée de ces contrôles judiciaires et la libération des responsables socio-politiques politiques détenus font partie des revendications des Forces Vives de Guinée qui ont appelé à une série de manifestations.

Mamadou Macka Diallo

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