Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 5 juillet 2024 à Conakry, le ministre porte-parole du gouvernement a répondu à de nombreuses questions des journalistes présents, notamment celles concernant le problème de l’électricité qui affecte Conakry et plusieurs préfectures de Guinée.
À ce sujet, le ministre des Transports, Ousmane Gaoual Diallo, a rejeté toute responsabilité des autorités de la transition quant à ce problème.
« D’ailleurs c’est injuste de mettre sur le compte du CNRD et du gouvernement actuel les difficultés d’électricité que nous connaissons dans notre pays. Cette question d’électricité n’a jamais été réglé dans notre pays depuis l’indépendance ou bien vous avez connu un moment où on dit que la Guinée a réglé son problème d’électricité? Donc c’est injuste de prendre tous ce qu’on a pas fait depuis 65 ans et de dire que le gouvernement qui est là depuis 2 à 3ans peut le régler, c’est la même chose pour la santé, les routes, l’électricité, l’alimentation etc… ça veut dire que notre pays a accumulé dans les secteurs de développement beaucoup de retard. Cela ne donne pas le gouvernement de sa responsabilité, notre responsabilité est de bien faire » a-t-il indiqué avant de poursuivre
« C’est vrai aujourd’hui avec le dimensionnement des barrages et les difficultés qu’ils ont de les remplir et même si ces barrages étaient remplis, même s’ils arrivaient produire les 450 ou 500 mégawatts d’électricité. Les besoins de notre pays c’est presque 4000 à 5000 mégawatts d’électricité, les 400 et 500 qui vont venir c’est pour régler le problème de Conakry et quelques préfectures et la Guinée, est plus grande que ça. C’est difficile mais est-ce qu’il faut aujourd’hui de s’occuper que de façon conjoncturelle, parce que c’est un besoin qui est réclamé légalement par les populations ou bien prendre la charge et la responsabilité de poser des actes de façon à régler sur durée la question de l’énergie et cela ne se fera pas dans la précipitation. Ce n’est pas par coup de baguette magique qu’on va amener l’électricité en Guinée, c’est vrai il y a des actions qu’on peut entreprendre pour atténuer la question, l’interconnexion avec les besoins voisins pour acheter un peu le surplus qu’ils peuvent dégager, trouver d’autres sources alternatives ça ne reste que le bateau et d’autres formes d’envoi mais tout ça, va régler le problème à court terme parce que le coût et la charge financière que cela dégage certainement vont pénaliser l’Etat dans ses capacités à investir dans d’autres secteurs. Tout argent que l’Etat mettra pour racheter de l’énergie supplémentaire à des coûts très élevés c’est de l’argent qui vont manquer dans la caisse d’investissement pour faire face à des besoins tout aussi vitaux pour notre pays. Donc, le gouvernement est en train d’étudier les meilleurs solutions possibles à court terme, à moins terme et à longue terme qu’est-ce qu’on peut faire pour régler la question d’énergie mais c’est une question qui sera encore làdans les 5, 10 et 15ans à venir. Ce n’est pas une question qu’on peut régler tout simplement » dit-il
Élargissant le problème d’électricité dans le continent africain, l’ancien membre de l’UFDG affirme
« Aucun pays africain n’a régler la question d’énergie du nord au sud, il n’y a pas un seul pays qui a réglé, c’est vrai les difficultés sont différentes d’un pays à un autre. Il y a des pays quand vous êtes dans leurs capitales, ils ont du courant mais il y a du coupure même si c’est des coupures qui sont plus limitées que ce qu’on connaît à Conakry mais du nord au sud aucun pays du continent n’a réglé la question d’énergie parce que c’est une question importante. Nos pays globalement essayent de répondre à ses questions depuis 50 à 60 ans, nous on a connu beaucoup de retard dans cet objectif, les barrages qu’on est en train de faire là, c’est des barrages qui auraient dû être là depuis des années ‘’60’’ tout de suite après les indépendances, ça n’a pas été fait, il faut le faire maintenant. Si vous ajoutez à ça d’autres exigences tout aussi nécessaires que les populations ont besoins, la circulation c’était moins cher de faire des routes il y a 50 ans qu’aujourd’hui mais ce qui n’a pas été fait il faut le faire c’est une priorité. » a-t-il indiqué
Pour clore sa communication, l’ancien député de la 8ème législature rassure
« Alors l’Etat va mettre en place les moyens et va s’organiser, nous espérons qu’avec les recettes qui vont être tirées des prochains investissements importants et des prochains réorganisations que nous sommes en train de faire notamment dans le secteur minier, une partie va être orientée vers la production de l’électricité, une autre partie va être orientée vers d’autres secteurs comme l’agriculture, l’élevage etc… puisque c’est tout ensemble qu’il gère. Si vous régler la question de l’électricité, vous ne réglez pas les routes, ils causeront les problèmes, si vous réglez les routes, vous ne réglez pas la santé ça sera un autre problème. Donc tous ces secteurs sont vitaux et importants et l’Etat c’est de prendre globalement ses responsabilités d’apporter les solutions » a-t-il promis
Thierno Amadou M’Bonet Camara et Aliou Diaguissa Sow pour Guuinee114.com
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