«L’image que je veux qu’on garde de moi est celle d’un homme loyal, un homme sincère, convaincu et prêt à tout perdre pour que sa dignité soit respectée». Extrait de l’échange ci-dessous avec Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG. Depuis Paris où il a pu se rendre enfin pour le traitement de son œil, un déplacement qu’il n’a pu effectuer qu’au renversement du président Alpha Condé qui s’y était opposé, le numéro 2 de l’UFDG décide de prendre la parole. Lui qui avait été soupçonné de vouloir céder à la tentation de quitter Cellou Dalein.
«Je suis arrivé à Paris dans de meilleures conditions et j’ai commencé mon contrôle. J’attends les derniers résultats», entame le vice-président de l’UFDG, l’honorable Fodé Oussou Fofana.
Après une liste de personnes et de groupes qu’il a remerciés, Fodé Oussou Fofana parle d’Alpha Condé avec fatalisme. Le président qui l’avait empêché de voyager et qui est renversé aujourd’hui par des militaires. Selon lui, si c’était à refaire, refuser de demander une autorisation à Alpha Condé pour aller se soigner, refuser de quitter Cellou et l’UFDG, il le referait au prix de sa vie.
«Le sentiment que j’ai par rapport à Alpha, honnêtement, quand Dieu le tout-puissant a écouté vos prières et y a répondu favorablement, vous ne pouvez que rester derrière lui si vous êtes un bon croyant. Donc je ne fais aucun commentaire par rapport à Alpha. Ce qui est important, Dieu m’a rendu justice, m’a donné la possibilité de sortir et venir me traiter. J’ai laissé le tout-puissant entre lui et moi parce qu’il s’agissait de ma vie. Si c’était à refaire, je referais la même chose. Pour ne rien au monde je ne vais monnayer ma dignité pour quoi que ce soit. Je souhaiterais que demain, mes enfants soient fiers de moi, de mon image, même si je n’ai rien. L’image que je veux qu’on garde de moi est celle d’un homme loyal, un homme sincère, convaincu et prêt à tout perdre pour que sa dignité soit respectée. Aujourd’hui, demain, je resterai toujours UFDG. Aucun Guinéen n’entendra un jour que Fodé Oussou a quitté l’UFDG pour un autre parti, je ne le ferai jamais de ma vie», dit-il.
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Je voudrais remercier très sincèrement le président Cellou Dalein Diallo, poursuit-il, qui m’a montré, au-delà de tout ce qu’on peut imaginer, qu’il a ressenti ma douleur. «Il a toujours été là, il s’est inquiété et m’a prouvé que je suis un ami et un frère à lui. Je remercie l’ensemble des responsables et les militants à la base qui se sont aussi mobilisés. Certains m’ont appelé, d’autres m’ont rendu visite. Tout ceci m’a touché profondément. Les fédérations de l’extérieure, particulièrement la fédération UFDG de l’Afrique qui voulait faire déplacer le médecin. Je n’oublie pas la presse guinéenne, toute la presse guinéenne qui était là et qui m’a accompagné. Mon médecin traitant qui s’est battu pour obtenir du ministère français de l’intérieur la possibilité me permettant de voyager, mes enfants et toute ma famille qui ont souffert de cette situation», lance Fodé Oussou Fofana, soulagé après avoir pu prononcer ces mots qu’il tenait à dire.
L’opposant va donc continuer à suivre son traitement à Paris en suivant de près ce qui se passe à Conakry, le temps que les horizons soient dégagés à Conakry à propos du futur calendrier électoral.
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Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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