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Chambre du commerce: quand Elhadj Mamadou Baldé rate [lui aussi] l’occasion de se taire et s’en prend aux médias…

Subitement, la presse est devenue le bouc émissaire parfait. Et, tout le monde s’en prend à elle parfois avec un manque de responsabilité gênant pour l’assistance. Ce mardi, 13 août 2024, à l’occasion de l’ouverture des débats d’orientation budgétaire, Mamadou Baldé a été invité par le président du CNT à répondre à une question d’un concitoyen vivant aux Etats-Unis sur une prétendue importation de riz de mauvaise qualité en Guinée. Le controversé président de la Chambre du commerce est allé hors sujet en préférant accuser les médias.  

«Vous savez ici les médias, ce sont eux qui font et qui détruisent. Qu’est-ce que les médias font ? Je m’excuse du terme, mais parfois ils écrivent à des importateurs du riz et disent donne-moi tel montant sinon je vais te disqualifier. Si le monsieur ne lui donne pas quelque chose, il fait exprès dans le site, il écrit pour dire tel a importé du riz de mauvaise qualité…alors qu’on n’a jamais reçu ici de riz de mauvaise qualité», déclare-t-il.

Après ces déclarations du président de la Chambre du commerce, le président Dansa Kourouma lui a poliment rappelé qu’il n’a pas cette information par le biais des médias mais qu’il a plutôt interpellé par un membre de la diaspora guinéenne vivant aux Etats-Unis.

C’est à se demander si Elhadj Mamadou Baldé n’était pas plutôt pressé de régler des comptes à certains médias. Depuis quelques jours, des informations relatives à des ennuis judiciaires qu’il aurait sont relayées par certains confrères. Une mauvaise réputation venue s’jouter à l’étonnement de beaucoup au sein de l’opinion de savoir que c’est lui qui dirige cette importante instance qui aurait pu avoir un dirigeant plus représentatif des commerçants et des autres acteurs concernés.

Ces accusations pour le moment biscornues du président de la Chambre du commerce intervient à un mauvais moment pour la presse guinéenne. Des sorties de ce genre devraient être détaillées par leurs auteurs. Autrement, ces derniers risquent plutôt de contribuer à jeter l’opprobre sur la presse et aider à justifier l’injustifiable censure en cours dans le pays.

Ousmane Diakité

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