Le Guinéen Elhadj Oumar Baldé est le champion d’Afrique de slam à l’issue du concours tenu en Éthiopie. Après son sacre continental, Elhadj Oumar Baldé et la ligue guinéenne de slam ont été présentés au public à la faveur d’une conférence de presse qui a eu lieu ce lundi 22 février 2022 à Conakry.
Après avoir présenté la composition du bureau de la ligue, Théophile Fassamano, président de cette structure, a décliné ses objectifs.
« L’objectif principal c’est de fédérer tous les slameurs, tous les collectifs de slam en Guinée, dans le but de promouvoir l’art oratoire (…) Mais aussi de coordonner toutes les activités de slam et d’avoir une représentativité au niveau du Ministère de la culture qui est notre ministère de tutelle pour que les activités au niveau national puissent être organisées. Il y a des clubs, il y a des slameurs, chacun est libre de ses mouvements mais l’entité qui les représente au niveau national ou international, c’est cette ligue nationale », a déclaré Théophile Fassamano.
Pour sa part, le jeune slameur qui revendique sept ans expérience est revenu sur la particularité qui a prévalu à remporter cette coupe. D’après Elhadj Oumar Baldé dit EOB, nonobstant sa longue expérience dans le domaine, il lui a fallu des nuits blanches et une pression positive de ses encadreurs.
« On a eu un long moment de travail. Je ne me suis pas du tout reposer. Tout le temps je lisais mes textes devant le miroir, on a pas rigoler avec cette compétition. Depuis le début j’ai eu le soutien de tout monde, et à partir de ce moment là, je savais qu’il ne faut pas revenir en Guinée sans ce trophée. Donc j’avais cela en tête. Je suis slameur depuis sept ans. J’ai énormément d’expérience, j’ai fait beaucoup de scènes, ça se joue toujours à ma faveur. On a choisi les textes qu’il faut, au moment où il fallait », a rappelé Elhadj Oumar Baldé.
Et d’ajouter: « Pour être franc, ils me m’étaient une certaine pression et je me disait que là c’est la mort. J’ai eu des nuits blanches, seul le jour de la compétition que j’étais tranquille. Et toute la journée j’étais tranquille mais eux, c’est ce jour qu’ils ont eu le trac. Sinon ça été très rude, dans ma tête, dans mon cœur ».
A noter que c’est sur fonds propres et l’aide des personnes de bonne volonté que l’équipe guinéenne est allée en Éthiopie pour cette compétition africaine.
Souleymane Bah pour Guinee114.com
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