Le mardi, 02 mai 2023, au Centre International de Recherche et de la Documentation (CIRD), un atelier de formation sur l’enquête qualitative en faveur de plusieurs enquêteurs Guinéens, Sénégalais et Maliens a débuté. Le projet est intitulé ‘’Watigueleya Kèlê’’, nos actions et il concerne la Guinée, le Mali et le Sénégal.
Ces enquêteurs seront déployés après la formation sur le terrain pour mener des enquêtes sur le changement climatique dans dix villages répartis entre ces trois pays.
Docteur Marie Rodet, professeur d’histoire africaine à l’université de la SOAS de Londres, par ailleurs directrice du programme de recherche dudit projet, a donné des explications.
«C’est une formation à l’enquête qualitative que nous allons mener dans le cadre du projet ‘’watigueleya kèlê’’ qui est un projet sur la résilience climatique en Guinée, au Mali et au Sénégal. Nous travaillons avec dix (10) villages de ces trois pays et nous essayons de mieux comprendre les répertoires collectifs villageois en termes des savoirs locaux pour faire face au changement climatique.
La formation est à l’intention des enquêteurs qui vont mener des enquêtes qualitatives dans ces villages. Donc, pendant toute la semaine, nous allons travailler sur la grille d’entretien qui va leur permettre de poser des questions ouvertes sur l’historique des crises environnementales dans ces villages et voir quelles sont les stratégies d’adaptation et de résilience mises en place par les villageois pour faire face, notamment au changement climatique», a expliqué Dr Marie Rodet avant d’apporter des précisions.
«C’est parti du constat que bien souvent on pense que le changement climatique ou les crises environnementales qui s’accélèrent avec le changement climatique est une donnée complètement nouvelle pour ces villages. Alors quand il faut sous-estimer la crise climatique à laquelle on est confrontée actuellement, ce sont des villages, des régions qui ont été confrontés aux crises environnementales depuis. En fait, ont pu même intégrer d’une certaine manière ces crises dans leur mode de fonctionnement, ils ont mis en place une stratégie de s’adapter depuis lors. Et donc ça ne veut pas dire qu’ils sont adaptés à l’heure actuelle, mais de reconnaître que les villageois comme des producteurs de savoirs et des stratégies d’adaptation. Et il faut les prendre en compte pour mieux les accompagner à mettre en place une stratégie encore plus innovante face à un changement climatique qui s’accélère», a-t-elle fait savoir.
Pour le responsable des programmes au Centre International de Recherche et de la Documentation (CIRD) c’est la suite logique des activités que leur Centre a en partenariat avec l’Université Londres et celle de Bordeaux plus l’ONG Dongosira.
«Comme vous le voyez, le CIRD est un centre international de recherche. Il est en partenariat avec beaucoup de centres de recherche ou d’universités. Ce que vous voyez là c’est la suite logique des activités que nous avons en partenariat avec l’Université de Londres et l’Université de Bordeaux plus l’ONG DONGOSIRA qui regroupe trois (3) pays: la Guinée, le Sénégal et le Mali. L’avantage c’est que par cette formation, des chercheurs Guinéens vont profiter pour avoir une bonne formation en méthode qualitative et aller faire le terrain dans la même méthode, exercer le fruit de ce travail-là sur le terrain à Damaro, à Bossoko et à Mandou parce que c’est la suite d’un projet qui a été entamé il y a trois (3) ans», a mentionné Mamadou Aguibou Sow, responsable des programmes au CIRD.
La clôture de l’atelier aura lieu le samedi prochain.
Mamadou Macka Diallo
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