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Charlotte Daffé, ministre de la pêche: « Pour cette année 2023, la contribution du secteur est à date à 41, 9 milliards GNF »

La Ministre de la pêche et de l’economie maritime, Charlotte Daffé  était au conseil national de la transition (CNT) pour répondre aux questions des Conseillers Nationaux dans l’après-midi de ce mercredi 29 mars 2023.

Dans son exposé, la ministre a fait savoir qu’au cours de l’année 2022, son département a engagé de nombreuses réformes ayant abouti à « l’adoption du plan stratégique halieutique 2023-2027 et l’organisation d’une table ronde des bailleurs de fonds pour son financement; Au lancement du processus de révision du Code de la pêche maritime et l’élaboration de ses textes d’applications; L’adoption d’une nouvele règlementation pour la gestion des débarcadères; La construction du port de pêche de Kaporo; La réalisation d’infrastructures et points d’eau à Teminetaye, Boulbinet, Bonfi, Kenien, Boffa Centre et Walia; l’acquisition des intrants et équipements de pêche pour les professionnels de la pêche ou pêcheurs artisanauxdont: 110 moteurs horsbords, 830 filets règlementaires et accessoires acquis grâce à la Coopération Japonaise. La réalisation des opérations de patrouilles maritimes pour la surveilance des eaux territoriales avec l’arraisonnement de plusieurs navires en infraction; La reprise des exportations des produits halieutiques vers les marchés de l’UE après 16 années d’interdiction; Le renforcement du système de communication et suivi satelitaire (VMS, AIS et remise en état des équipements de communication radio); La formation et l’assermentation de nouveaux agents de surveilance après la mise à la retraite de plus de 50% des effectifs« .

La Guinée dispose d’un littoral d’environ 300 kilomètres et de nombreux cours d’eau, offrant ainsi un potentiel considérable pour le développement du secteur halieutique.

Selon elle, en dépit de ces atouts, ce secteur d’activité est confronté à certaines contraintes qui freinent son expansion.

Charlotte Daffé, Ministre de la pêche et de l’economie maritime

 « Il s’agit, entre autres, de l’insuffisance des ressources humaines et la faible représentativité des services de la pêche sur le terrain; Le manque de structuration des organisations socioprofessionnelles; L’insuffisance des infrastructures de soutien à la production, à la conservation, à la valorisation et à la commercialisation des produits de pêche; Le manque de mécanisme de financement approprié au secteur de la pêche; La menace permanente de la pratique de la pêche illégale, non déclarée et non règlementée ; La menace du changement climatique et des agressions humaines sur les écosystèmes continentaux, côtiers et marins auxquels la santé de la pêche est essentiellement tributaire; 

La défaillance du système de gouvernance« , a-t-elle expliqué devant les conseillers nationaux.

Aux dires de Charlotte Daffé, en vue de résorber ces contraintes, le ministère de la Pêche et de l’Économie maritime a adopté et soumis aux bailleurs un Plan stratégique halieutique pour les cinq  prochaines années portant sur une vision réaliste et partagée du développement durable du secteur.

« Pour son élaboration, les parties prenantes ont mentionné comme priorités: la sécurité alimentaire, la reconquête du patrimoine halieutique guinéen, l’appui au développement de la pêche artisanale continentale et maritime -avec renforcement des mécanismes de cogestion, le développement de la pisciculture« , a-t-elle renchéri.

A l’en croire, sur la base du Plan Stratégique, de sa lettre de mission ainsi présentée, les prochains mois seront consacrés à l’amélioration du soutien à la production.

« Il s’agit entre autres, de la poursuite des appuis en faveur des populations des îles de Tristao où nous mettons en œuvres des actions d’amélioration de la résilience face au changement climatique et l’entreprenariat féminin; L’accompagnement des pêcheurs artisans par la fourniture des filets réglementaires, des moteurs hors-bord, la construction des hangars de fumage; L’installation des fabriques de glace et des entrepôts frigorifiques; L’extension de la pisciculture dans les quatre régions naturelles et l’amélioration de la fourniture des aliments et des alevins« , a-t-elle renchéri.

Et Chalotte Daffé de poursuivre: « Pour cette année 2023 et répondant ainsi à certaines questions, je souhaite rappeler que la contribution du secteur était de 83 milliards de francs guinéens en 2022 et pour 2023, elle est à date à 41, 9 milliards« .

Mamadou Aliou Barry pour guinee114.com 

(+224) 622 304 942

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