A Mamadou Sylla, président de l’UDG, parti d’opposition majoritaire à l’Assemblée nationale, il a été reconnu samedi le statu de chef de file de l’opposition. Après cette reconnaissance, le désormais nouveau chef de file s’est confié aux journalistes.
«C’est une loi qui est là depuis longtemps. Aujourd’hui j’ai été investi et voilà, je suis très satisfait. Les autres disent que ce régime-là c’est la dictature mais ils ont dû restituer quelque chose à l’opposition parlementaire. Je crois que c’est bon pour le pays et au-delà du pays. Les gens vont savoir qu’on est en démocratie en Guinée. C’est très important pour notre pays. Le Chef de file de l’opposition est une institution républicaine. Aujourd’hui j’ai eu la reconnaissance. J’attends que le ministre conseiller chargé des relations avec les institutions vienne m’installer à mon cabinet», a déclaré Mamadou Sylla.
Et de poursuivre : «bientôt je vais constituer l’équipe de mon cabinet de Chef de file de l’opposition. Toutes ces personnes que je vais nommer seront des conseillers qui vont s’occuper de chaque domaine des départements ministériels et on va établir un lien avec le Chef de l’État à chaque fois, même si c’est une ou deux fois par mois, pour qu’il nous reçoive on vient lui dire exactement ce qui va et ce qui ne va pas. Il est le seul capitaine dans le bateau et nous autres sommes ses conseillers. C’est notre travail qu’on va poursuivre».
A la question de savoir si Mamadou Sylla est prêt à consulter Cellou Dalein, son prédécesseur à ce poste, il répond : «Il est difficile d’abord avec lui. Il est de l’opposition radicale et nous aujourd’hui on est une opposition modérée. Ça c’est trop tôt. Mais comme j’ai beaucoup d’autres partis qui sont avec moi dans notre groupe parlementaire, il y a d’autres aussi qui ne sont pas là. Mais je suis ouvert pour le monde. Si ces gens (Cellou et cie ndlr) venaient vers moi, pourquoi pas ! Ce sont des Guinéens. Je veux aujourd’hui que même avec Elhdj Cellou Dalein Diallo puisse nous recevoir qu’on discute et même entre lui et le président».
Mamadou KOUYATÉ
