C’est l’une des grandes reformes dans le système de l’enseignement supérieur en Guinée. Les classes préparatoires aux grandes écoles, un projet hérité de l’ancien ministre Yéro Baldé, remis au goût du jour et qui pourrait porter ses premiers fruits dès l’année académique prochaine. Abdoulaye Keita, conseiller chargé de missions du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation et coordinateur du projet de constructions desdites classes sur un domaine de plusieurs hectares à Dalaba, était jeudi sur les ondes de Djoma médias où il a expliqué la genèse, le bienfondé et le niveau de réalisation de cette ambition.
Les classes préparatoires selon le coordinateur Abdoulaye Keita, permettent «de préparer les élèves pendant deux ans, à accéder aux plus grands concours d’excellence pour intégrer les meilleures écoles du monde ».
«La Guinée a signé une convention avec l’institut Félix Houphouët Boigny de Yamoussoukro où nous avons depuis 2017, commencé à envoyer des pépites, les meilleurs au baccalauréat. L’Institut Félix Houphouët Boigny de Yamoussoukro se trouve être l’une des meilleures écoles préparatoires aux grandes écoles. Après deux années d’instances formations, ces élèves font un concours d’accès. Nous avons également une convention avec le Lycée de Parc à Lyon qui se trouve être l’une des meilleures écoles préparatoire en France, qui forme des jeunes pour les aider à accéder aux grandes écoles, et nous avons des étudiants qui réussissent ces concours. Nous en avons au Maroc, à l’école centrale Casa», rappelle le coordinateur.
A en croire Abdoulaye Keita, les autorités ont finalement posé la question suivante : est-ce qu’il faut continuer à envoyer les meilleurs du baccalauréat à l’extérieur ou est-ce qu’il faut pouvoir créer les conditions de formation en Guinée ? «La question a été traitée et nous avons décidé d’actualiser le dossier et de faire en sorte que la Guinée se dote finalement de classes préparatoires aux grandes écoles. Un site a été dédié, les travaux ont été lancés. Et c’est l’occasion pour moi de remercier les fils (ressortissants et résidants Ndlr) de Dalaba qui ont mis à la disposition de l’Etat guinéen depuis 2017, un domaine de cinquante deux hectares qui doit permettre de bâtir ces classes préparatoires dont les travaux ont démarré depuis le 22 mai dernier. Et le chantier devrait finir en décembre 2023», dit-il, pas sans mentionner le leadership de la ministre, Diaka Sidibé, cheffe du département de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Mais en attendant, pour ne pas perdre cette année, le Président de la République, le colonel Mamadi Doumbouya, a instruit les ministres sectoriels de l’éducation, notamment celle de l’enseignement supérieur, «de faire en sorte qu’en septembre, les classes préparatoire démarrent», indique-t-il. Moi et toute mon équipe, conclut Abdoulaye Keita, coordinateur du projet, «nous avons travaillé pour que nous puissions, en attendant même la fin du chantier de Dalaba, trouver des infrastructures annexes qui nous permettent d’accueillir la première promotion en septembre ».
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A noter que l’institut de Dalaba a été retenu pour abriter cette première promotion qui doit être accueillie dès le mois de septembre, comme l’a voulu le chef de l’Etat, le colonel Mamadi Doumbouya que le conseiller Abdoulaye Keita n’a pas manqué de remercier pour sa leadership.
Thierrno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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