Pour bien clôturer le mois de mars dédié à la réclamation des droits des femmes, l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC-Guinée) a organisé une journée de dons de sang ce lundi au siège de la RTG Koloma.
Asmaou Barry présidente de l’APAC-Guinée a donné l’objectif de cette initiative. « Nous organisons ce don de sang parce que nous sommes parties d’un constat selon lequel il y a souvent peu de poches de sang dans les centres hospitaliers. À chaque fois que des patients arrivent nous voyons sur les réseaux sociaux, les gens font des appels à don de sang. Or, il y a un service qui est mis en place, qui est chargé de distribuer du sang aux centres hospitaliers sans qu’on ait besoin d’aller quémander du sang sur les réseaux sociaux, d’ici que le sang n’arrive peut-être que la personne serait déjà décédée. Donc c’est pour participer à renflouer les caisses du centre national de transfusion sanguine que nous en tant qu’association socioprofessionnelle, nous nous sommes dit qu’on peut jouer notre partition. Nous avons inscrit cette activité dans le cadre de la célébration du mois de la femme, qui est une occasion de revendiquer les droits de la femme. Or l’un des droits de la femme c’est le droit à la santé. Et il y a beaucoup de femmes qui sont en état de famille ou en travail dans les hôpitaux et qui, pour un manque d’une poche de sang elles peuvent développer des complications. Il y en a qui peuvent en mourir. Alors que si on avait la culture de donner du sang à chaque fois que l’on peut ou qu’on souhaite, peut-être qu’on ne serait pas en manque de sang dans les hôpitaux et que cela contribuerait à coup sûr à diminuer le taux de mortalité dû au manque de sang », a-t-elle expliqué.
Plus loin, Asmaou Barry a lancé un appel aux organisations de la société civile. « Nous voulons en tant qu’association féminine déclencher un déclic auprès des citoyens en général mais des organisations de la société civile en particulier pour les inciter à organiser une journée de don de sang au moins une fois par an et cela contribuerait à renflouer la banque de poches de sang au niveau du centre national de transfusion sanguine. Nous visons les maternités d’abord, mais nous mettons ce sang à la disposition du CNTS qui maîtrise mieux les problèmes de sang des différents hôpitaux et nous espérons que ce sang sera redistribué gratuitement aux personnes nécessiteuses », a-t-elle déclaré.
Diop Ramatoulaye
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