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Clôture du mois de la femme: des organisations féminines dont la fondation Diaka Camara célèbrent une dizaine de femmes

Conakry- La fondation Diaka Camara en partenariat avec les organisations Women’s Meeting Days, le Club des Jeunes Filles Leader de Guinée, Women’s of Impact Academy, African Initiative for Women et Moun’Art pour les Droits de l’Homme a clôturé mercredi 30 mars 2022, la journée internationale de lutte pour les Droits des femmes à Conakry. Cette célébration est le couronnement de différentes activités de sensibilisation menées notamment dans certaines écoles de la place pendant le mois de mars, mois dédié aux femmes. 

 L’événement a connu la présence de certains membres du corps diplomatique, des membres du gouvernement et des activistes des droits des femmes.  À cette occasion, une dizaine de femmes ont reçu des satisfécits en guise de reconnaissance de la lutte qu’elles ont mené ou qu’elles sont en train mener en faveur de l’amélioration des conditions de vie et de respect des Droits des femmes.
“On a décidé pour le mois de la femme d’organiser des conférences-débats dans les écoles sous le thème: “Que représente le 08 mars?” Parce qu’on s’est dit que c’est important que les élèves sachent à quoi sert le 08 mars. Et aujourd’hui, pour la clôturer, on a tenu à rassembler tous les acteurs du terrain, qui, tous les jours sont en train de faire leur mieux pour faire avancer les Droits des femmes. On a tenu aussi à féliciter, à honorer ces femmes parce que je pense qu’il est important qu’on apprenne à célébrer les gens dans leur vivant afin que toute cette génération s’inspire d’elle. M’mah Sylla aujourd’hui,  c’est le porte flambeau  de milliers d’autres qu’on ne voit pas et qu’on n’entend pas. On a décidé de ne pas se focaliser sur le cas de M’mah Sylla, parce que notre objectif, c’est de finir avec les M’mah Sylla dans nos sociétés et on attend justice pour toutes les M’mah Sylla de la Guinée”, a expliqué Diaka Camara, fondatrice de la fondation Diaka Camara pour l’éducation.
 
Parmi les bénéficiaires, figure la commissaire Marie Gomez, directrice générale de l’Office pour la Protection des Genres et Mœurs (OPROGEM). Elle s’engage à redoubler d’efforts et invite les victimes à oser dénoncer. 
 
“C’est un sentiment de joie et de reconnaissance à l’endroit de la fondation Diaka et ses alliés. Cela me remonte le moral et je me dis que je suis suivie par le monde entier, je ne ferais que redoubler davantage les efforts. Je me dis que tout ce que je fais est minime par rapport à ce qui reste à faire et je m’engage à le faire. Ce que je demande à la population c’est d’oser venir dénoncer au sein de nos services de sécurité et de défense afin de pouvoir rétablir ces victimes qui sont abusées par des tierces personnes dans leurs droits”, a-t-elle déclaré.
 
De son côté, Maitre Moriba Alain Koné, ministre de la Justice, garde des sceaux a rassuré de la détermination de son département à faire de la lutte contre les violences basées sur le genre, une priorité.
 
“Je suis persuadé que les différents débats animés pendant ce mois de mars qui est dédié à la cause féminine ont touché des thématiques qui riment avec les préoccupations de mon département, avec les préoccupations du gouvernement. Les débats et les multiples échanges entre les participantes viennent combler le manque d’informations de la population sur les Droits et les devoirs qui touchent les jeunes et les femmes victimes des pesanteurs socio-économiques et de violation répétée de leurs droits. Aussi votre volonté de faire participer à ce débat dénote de votre détermination à faire prendre conscience aux couches sociales véritablement et personnellement concernées par les violences basées sur le sexe, basées sur le genre également et basées ainsi que sur les autres abus dont elles sont victimes. Je vous rassure que la lutte contre toutes les formes de violences sur le genre est et sera une priorité constante du personnel judiciaire. Pour ma part, j’inviterai l’ensemble des cours et tribunaux à faire plus de rigueur, de vigilance et de responsabilité dans le traitement des affaires très sensibles concernant le genre”, a t-il déclaré. 
 
Diop Ramatoulaye 
666751610

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