CNT: « La question de l’ANAD ne se pose pas en termes de nombre de représentants » (porte-parole)

L’octroi d’un seul siège à l’ANAD (alliance nationale pour l’alternance démocratique) dans le CNT (conseil national de transition) alors que cette plateforme politique composée d’au moins partis ne laisse pas de marbre ses membres. Toutefois, le porte-parole de l’alliance politique dirigée par Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG, fait savoir qu’au regard du dernier scrutin, ils ont la légitimité, et que le combat qu’ils mènent est de  « récupérer leur victoire » après la transition.

 
« La question de l’ANAD ne se pose pas en terme de nombre de représentant que nous avons au CNT. Nous, nous avons gagné l’élection présidentielle de 2020. À la date d’aujourd’hui avec le groupe que nous avons fondé nous sommes sûr et certain que nous avons la légitimité populaire. Ce qui nous manque aujourd’hui c’est la gouvernance. Donc, tout ce qui nous intéresse aujourd’hui c’est comment nous allons organiser les élections et que nous puissions récupérer notre place après la transition. Nous nous menons le combat pour la récupération de notre victoire. Parce que nous sommes sûr et certain que quelque soit l’issue, que des élections soient organisées aujourd’hui ou demain, si l’ANAD reste unie comme nous sommes, nous serons forcement à Sekhoutouréyah. Et dans ce cas nous sommes très sûr et certain que nos concurrents d’hier qui étaient de la mouvance et nos concurrents qui se sont ajoutés qui sont nos amis hier de l’opposition qui ne voient que l’ANAD au pouvoir, autrement ils vont faire tout pour nous décourager, pour nous déstabiliser », a martelé Kéamou Bogola Haba, par ailleurs président de l’UGDD.
 
Pour le leader politique, le fait de leur donner un seul siège au CNT c’est pour créer des frustrations afin de déstabiliser l’organisation. C’est aussi, selon lui, une façon de les opposer au CNRD. « L’acte qui s’est passé, le fait de nous donner un seul siège à un seul message pour non seulement ceux qui ont les mains noires qui ne disent pas leurs noms. C’est pour décourager l’ANAD, c’est pour déstabiliser l’ANAD. Parce que le fait d’abord d’éliminer la candidature de l’UGDD ça ne se comprend pas. (…) Imaginez que nous avons passé à toutes les élections dans ce pays-là. L’UPG de Jean Marie Doré qui est un parti historique de ce pays, qui a été Premier ministre et vous connaissez l’engagement de Jacques Gbonimy qui a été un grand cadre de la CENI. Qu’on dise écoute, Monsieur Gbonimy vous n’avez rien. Alors pourquoi vous êtes là-bas ? Voilà le message. Ici d’abord à l’intérieur de l’ANAD ça peut créer évidemment des frustrations pour déstabiliser l’organisation. Ils veulent nous opposer entre nous d’abord pour nous dire que nous avons fait le mauvais choix de créer l’ANAD. Ça c’est le premier message que nous nous avons perçu. Le deuxième message c’est pour nous opposer naturellement au CNRD. Pour nous, depuis le 5 septembre nous avons dit le CNRD vient compléter le travail que nous avons commencé et notre soutien au CNRD est inconditionnel. Nous l’avons dit pourquoi ? Parce que si le CNRD, si cette transition échoue ça veut dire que nous sommes allés en prison pour rien. Ça veut dire que nos militants sont morts pour rien. Ça veut dire que cette lutte que nous avons menée c’est pour rien », a laissé entendre Bogola Haba chez nos confrères de Fim FM ce samedi, 29 janvier 2022. 
 
 
À noter que l’ANAD n’exclut pas de s’opposer au cas où le CNT prendra des décisions contre l’intérêt de l’ANAD et de la nation.
 
Mamadou Macka Diallo
666 660 366

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