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CNT: le volet dépense et la LFR 2022 adoptés

Après l’adoption en début de semaine du volet recette de la loi des finances rectificative, les membres du conseil national de la transition ont adopté hier, samedi 24 septembre 222, le volet dépense de cette loi. 

 
A côté de l’adoption du volet dépense de la LFR, le parlement transitoire s’est également prononcé en faveur de l’intégralité dudit document. La séance plénière a regroupé à l’hémicycle du palais du peuple outre des membres du gouvernement, cadres des départements des pools financiers, représentants d’institutions républicaines et plusieurs organisations de la société civile. 
 
En attendant la tenue du débat d’orientation budgétaire qui va sans doute précédé l’examen de la loi des finances 2023, les conseillers ont pendant dix jours relevé quelques dysfonctionnements dans cette LFR 2022. Un examen qui obéit aux dispositions de l’article 50 de  la loi organique relative à la loi des finances. 
 
Dans un rapport de plusieurs pages présenté à l’exécutif, le budget restructuré se chiffre en dépense à 30 mille 666 milliards de francs guinéens pour une recette de 26 mille 292 milliards. Pour combler le manque à gagner, le parlement a invité le ministère de l’économie à la recherche d’un gap de 4373 milliards. 
 
Dans le même document présenté par Fatima Camara rapporteuse générale de l’institution des constats, appréciations surtout dans le secteur de la santé de l’agriculture des travaux publics, de l’éducation ont été faits. Plusieurs interrogations majeures ont été également posées.  » Au niveau des recettes, les insuffisances constatées sont liées particulièrement à la baisse des recettes du port, de l’administration et la faiblesse des pressions fiscales qui constituent autant d’obstacles », peut-on lire dans le rapport.
 
Quant aux dépenses, le rapport dit que les allocations sont faites sans aucune commune mesure.  » Sinon comment comprendre les subsides accordés à certains départements et autres dépenses diverses et des subventions. S’agissant de l’augmentation et la réduction de certains crédits de départements ceci s’explique difficilement eu égard à l’orthodoxie financière notamment l’agriculture, les mines, l’environnement, la santé et autres. L’exemple du cas du titre 5 chapitre 1 acquisition et mobilisation corporelle de 138,58 milliards au ministère des Mines à trois de la fin de l’exercice en est une illustration », mentionne le CNT. 
 
Le conseil national de la transition qui s’apprête à organiser le débat d’orientation budgétaire et recevoir le budget de l’année à venir à invité les départements des pool financiers à aussi s’interroger sur  » le faible niveau d’investissement qui était de 25,34% au 31 août dernier alors que le besoin en infrastructures est pressant. Le CNT s’interroge également sur le fond des collectivités connaissant l’impact de l’ANAFIC occasionnant le retard dans la réalisation de certains chantiers mais aussi au payement des salaires de certains contractuels. Il faut aussi noter la prolifération des EPA et autres agences de régulations occasionnant parfois les pertes de recettes et de budget. Or seul l’État est habilité à prélevé l’impôt conformément aux dispositions de la loi des Finances », indique   l’institution dans son rapport final
 
Dans son discours introductif, le président du CNT a invité les Guinéens à la cohésion afin de réussir une transition apaisée profitable à tous. Il a également engagé l’institution à suivre de près les orientations budgétaires conformément aux engagements qui seront pris par le gouvernement lors du débat d’orientation budgétaire.
 
 
MLamine

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