CNT : Quand l’horizon se dégage ! (Par Boubacar Koyla DIALLO)

Nous sommes tous unanimes que la Guinée est un pays doté d’énormes potentialités naturelles. Presque toutes les matières premières se sont donné rendez-vous chez nous. Mais, le constat le mieux partagé, est que nous sommes encore parmi les pays les moins avancés.

Il est donc évident qu’il ne suffit pas d’avoir toutes ces ressources naturelles pour se développer. Le développement doit être pensé, codifié et inculqué, au point d’en faire une culture. Pour y arriver, il faut une vision, un leadership et surtout des hommes et femmes capables d’implémenter la vision en action.

Avec une analyse critique sérieuse de l’avant-projet de nouvelle Constitution, l’on s’aperçoit en réalité, qu’une nouvelle Guinée est en train de naitre sous nos yeux. Pour la simple raison que les Conseillers nationaux, se sont dit qu’il n’y a pas une architecture universelle d’une Constitution. L’expérience du prêt à porter constitutionnel ayant montré ses limites, Dr Dansa KOUROUMA et ses collègues ont puisé leur inspiration des lamentables échecs des précédentes Constitutions.

Le processus de domestication de la démocratie est en marche. Le CNT nous sort un texte qui se veut le véritable miroir de la société guinéenne. C’est ce qui nous a manqué durant plusieurs décennies.

Sortir un texte de cet acabit en trois ans, est déjà un signe encourageant. On oublie souvent que la bonne sauce que nous savourons tous, mijote longtemps au feu pour revêtir toute sa saveur ! Lorsqu’il est question de bâtir quelque chose de solide, le temps compte peu. Un malade qui veut recouvrer sa santé doit s’armer de patience.

Figurez-vous que depuis l’indépendance de la Guinée en 1958, c’est en 2022 que les fonctionnaires et retraités ont commencé à bénéficier de l’assurance santé. Une injustice criarde, inacceptable, réparée par des jeunes officiers patriotes sous la bannière du CNRD. 

Tenez, avec la future Constitution guinéenne, la couverture santé universelle sera une réalité. L’accès aux études postuniversitaires ne sera plus une affaire de riches, finit la gérontocratie et l’oligarchie au sommet de l’Etat. Il n’y aura plus de constellation d’institutions qui obère l’économie guinéenne. Chaque segment de l’armature institutionnelle répond à un besoin existentielle expressément voulu par les Guinéens.

C’est pourquoi, chaque Guinéen doit œuvrer pour la popularisation de ce texte. Car, plus les citoyens s’imprègneront de son contenu, mieux ils épouseront sont esprit et sa lettre. In fine, ils deviendront inéluctablement les gardiens redoutables de son intemporalité.

Boubacar Koyla DIALLO, journaliste

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