CNT: Saïkou Yaya Barry (UFR) fustige la manière dont la cotation a été proposée par la junte

La mise en place de l’organe de la transition guinéenne tarde toujours. Les 15 personnes qui doivent aller au conseil national de la transition (CNT) représentées les 181 partis politiques n’ont pas encore été choisies faute de compréhension. Le secrétaire exécutif de l’UFR, Saïkou Yaya Barry que nous avons joint au téléphone ce samedi, a dénoncé certaines attitudes de la junte avant d’indiquer ce qui, selon lui, est à la base de ce retard, sans oublier de proposer des solutions.

 
“Ce qui retarde tout ça, c’est la manière dont ils ont proposé la cotation et donné 15 places aux partis politiques. Et sachant bien qu’on a 181 partis politiques et en jetant sur la figure des politiques comme quoi, parti politique est égal à parti politique parce qu’ayant tous les mêmes agréments. (…) L’implantation des partis ne sont pas les mêmes, les patrimoines des partis politiques ne sont pas les mêmes et l’ancienneté des partis politiques n’est pas la même. En ne donnant pas de critères et de mode de choix, ils ont pensé jeter le problème à la figure des partis politiques. Je dis que c’est une façon rusée d’empêcher que la transition ne se passe dans la paix et dans la cohésion. Et c’est ce qu’on a pas souhaité. Raison pour laquelle nous avions demandé l’UFDG et ANAD, la branche politique du FNDC et les partis alliés à Ousmane Kaba. On avait envoyé un émissaire vers le président de la transition pour lui dire qu’il est fondamental et important qu’il y ait une passerelle, une concertation pour mieux affiner ce que la charte a donné. Parce que la charte a été unilatérale. Malheureusement nous n’avons pas eu gain de cause. Par deux fois on envoie pour demander une audience, par deux fois nous n’avons pas été acceptés. Et c’était quand même pour régler ce genre de problème. Parce qu’en réalité, vous ne pouvez pas dire à 181 partis politiques, allez-y vous retrouver là-bas, les 15 comme si c’est quelque chose qu’eux mêmes ont formaté. Comme s’ils ne savent pas surtout celui qui est venu devant nous, qui a quand même fait près de dix ans comme secrétaire général au ministère (MATD). Nous nous sommes dit aujourd’hui, le point d’achoppement premier dans la transition sera lié à ce qui va être fait par rapport à ces 15 places qui vont être proposées par les partis politiques”, a fait savoir Saïkou Yaya Barry secrétaire exécutif de l’UFR.
 
Pour sortir de cette situation, l’ancien député de l’UFR propose alors  un dialogue.
“Je pense que c’est un dialogue. D’ailleurs ce n’est même plus un émissaire qu’il nous faut en Guinée c’est un médiateur. Parce que la manière dont les choses sont en train de se passer, ça donne l’impression d’un consensus par rapport à toutes les décisions qui sont prises. Mais malheureusement, rien en est de manière consensuelle. Les décisions prises dans ce déroulement de la transition. Il est important qu’il y ait un médiateur pour nous aider à affiner notre façon de fonctionner, notre façon d’aller vers une transition apaisée”, a-t-il souligné.
 
À noter que les partis politiques sont divisés sur le nombre et le mode de désignation déclinés par les autorités.
 
Mamadou Macka Diallo
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