L’atelier de formation sur « les violences basées sur le genre » ouvert le jeudi a pris fin le vendredi 11 février 2022. Cet atelier a été organisé par l’ONG Femme, développement et droits humains en Guinée (F2DHG), dirigée par Moussa Yero Bah.
La rencontre s’est tenue au siège du Haut Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme. Les notions fondamentales du genre, des droits humains, de la communication et les techniques pour faire un plaidoyer efficace sont entre autres sous thématiques développés pendant les deux jours.
Vingt-deux (22) participants dont 17 femmes venus du grand Conakry et de l’intérieur du pays ont bénéficié de cette formation.
« Depuis mars 2021, nous sommes sur ce projet intitulé « lutte contre les violences faites aux femmes en période de Covid19 ». C’est OSIWA qui a financé cette activité à laquelle nous participons. L’étude que nous avons mené à travers le pays, les enquêtes ont révélé que les violences faites aux femmes ont augmenté de trente cinq pour cent (35%). Et, quatre vingt pour cent (80%) des personnes enquêtées ne connaissaient pas l’existence des structures de promotion et de protection des droits de l’Homme. À l’issu de cela, il fallait se mettre à la tâche. Cette formation qui s’est déroulée en deux jours, concernaient des acteurs de la société civile évoluant sur les questions des droits de femmes. C’est une façon de les outiller sur les méthodes de lutte contre les violences faites aux femmes, mais aussi des plaidoyers en faveur des victimes pour lesquelles nous sommes sur le terrain. Je remercie les deux facilitateurs et les participants. Certains de ces participants sont venus de l’intérieur du pays. Je remercie OSIWA qui continue toujours à nous soutenir dans ses activités et surtout le haut commissariat des Nations-Unies pour les droits de l’Homme qui nous soutient sans cesse », a déclaré Moussa Yero Bah, présidente de l’ONG femme, développement et droits humains en Guinée (F2DHG).
Les participants, par la voix de leur porte parole Hawa Sassine, ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité des formations reçues. Par ailleurs, ils se sont engagés à restituer les connaissances acquises auprès de la communauté en général, particulièrement à leurs structures respectives.
« Nous prenons l’engagement de restituer le contenu de la formation reçue au niveau de nos structures respectives et de nos communautés », a-t-elle déclaré.
La cérémonie de clôture a été présidée par Aïcha Nénette Conté, ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables qui a saisi l’occasion pour inviter les participants à livrer une lutte acharnée contre les violences basées sur le genre.
« Les violences basées sur le genre ne devraient pas continuer. Je me joins à vous pour continuer à susciter notre volonté de pouvoir vaincre les violences faites contre les femmes, les enfants en général et contre les filles en particulier. Alors, ce que vous avez appris ici, mettons nous ensemble pour que plus jamais nous ne puissions vivre des moments comme nous avons vécu le cas de M’Ma Sylla ( morte par suite du viol, suivie d’une série d’opération sur elle, à sept reprises: ndlr). Nous qui sommes acteurs des droits humains. Aujourd’hui, des Guinéennes et Guinéens osent dénoncer ce qui se passe dans les foyers, les communautés, les quartiers et dans les secteurs. Nous qui sommes avertis, qui travaillons dans ce cadre, c’est à nous de veiller, de pouvoir mettre autour de nos communautés un filet de protection, en informant nos communautés », a conseillé la ministre Aicha Nénette Conté.
Le représentant résident du Haut Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme, Patrice Vahard a conclu en disant qu’un « vrai homme ne bat pas la femme. Il ne la viole pas, il la protège ».
Djély Mamadou KOUYATÉ
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