, ,

Conakry : Colère des travailleurs de la société ACC face au non-paiement des salaires et aux conditions de travail difficiles

Des revendications non satisfaites et des conditions de travail insupportables poussent les ouvriers à cesser le travail jusqu’à résolution du conflit.

Ce mercredi 8 janvier 2025, un groupe de travailleurs du chantier de la Cité Administrative, situé à Koloma, dans la commune de Ratoma, a exprimé son mécontentement face à l’absence de paiement intégral de leurs salaires et à des conditions de travail jugées précaires. Ces ouvriers, employés par la société de construction ACC, en sous-traitance avec plusieurs entreprises locales, dénoncent également l’absence de primes, l’inefficacité des négociations avec la direction et l’absence d’augmentation salariale. Face à cette situation, ils ont décidé de suspendre le travail tant que leurs revendications ne seront pas prises en compte.

« La condition dans laquelle les ouvriers travaillent ici est purement inadmissible. Nous travaillons dur. Est-ce que vous comprenez ? Nous venons de loin pour travailler ici. Malgré tout, nous n’arrivons pas à satisfaire les besoins de nos enfants et de nos familles respectives. Donc, sur ce, les travailleurs disent qu’aujourd’hui il n’y a pas de travail tant qu’il n’y aura pas d’augmentation de salaire et que leurs conditions de vie soient améliorées », a déclaré Ibrahima Camara porte-parole des travailleurs.

Poursuivant, Ibrahima Camara a évoqué les promesses des responsables concernant leurs conditions de travail, notamment les primes de logement, de transport et de restauration : « Jusqu’à ce jour, personne ne peut dire ici : « Oui, moi je reçois mon transport ou ma prime de logement ou quoi que ce soit. » Et pour la ration alimentaire, c’est pareil. Ils nous ont dit qu’il y aurait des cantines pour les travailleurs, mais malgré tout, nous ne gagnons rien. Nous n’avons rien du tout de ce qu’ils ont promis. Quant aux heures supplémentaires, c’est tout à fait impossible. Certains se plaignent beaucoup de cela. D’ailleurs, nous, personnellement, nous ne connaissons pas le montant exact des heures supplémentaires. Tantôt ils disent que c’est 10 000 GNF, tantôt c’est 7 000 GNF, tantôt c’est un autre chiffre. Est-ce que vous comprenez ? Parfois, même en journée, il y a des personnes parmi nous qui ne savent pas combien elles sont réellement payées. »

Plus loin, le représentant des travailleurs a souligné le non-paiement intégral des primes de certains ouvriers : « Cela, quand même, c’est fréquent. Ce n’est pas nouveau. Cela dure depuis fort longtemps, que ce soit avec GTI ou HITRAJEC. Nous n’avons pas encore rencontré les autorités, mais tout de suite, nous venons de quitter la direction de la société mère et celle de SONAPI pour discuter. Le responsable nous a appelés et nous avons discuté. C’est ce que nous allons transmettre à nos collègues. »

Finalement, les travailleurs ont appris à la dernière minute que les activités avaient repris, mais sous la condition que les responsables de l’entreprise travaillent pour satisfaire leurs revendications dans les jours à venir.

Aliou Diaguissa Sow 

Tel: 627 51 44 41

Articles similaires