L’État guinéen continue le rapatriement de ses compatriotes vivant en Tunisie et qui souhaitent rentrer au bercail des suites à de violences dont sont victimes des Noirs dans ce pays du Maghreb, violences causées par une sortie médiatique du Président Tunisien Kaïs Saïd à travers un discours « raciste et haineux ».
Le second convoi de quarante huit (48) citoyens Guinéens a atterri sur la piste de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré tard la nuit du vendredi à ce samedi, 04 mars soit un jour après l’arrivée du premier convoi. A cette occasion, nous avons tendu notre micro à des jeunes rapatriés qui ont bien voulu s’exprimer.
«On jette les habits des gens dehors. On nous a beaucoup fatigué, certains amis dormaient dehors. Il n’y a pas à manger, rien. Je suis content d’être revenu», a expliqué Alpha Oumar Diallo, rapatrié.
Kémo Touré a passé des moments difficiles en Tunisie. Il a perdu de vue deux de ses amis. Il revient sur son vécu.
«Ils nous ont privés de logement, du travail. Donc notre économie a chuté. On dormait sous le pont. Et puis ça aussi, il faut quarante personnes ou vingt personnes parce qu’il y en a qui viennent avec des couteaux pour nous agresser. J’ai deux amis qui sont sortis le matin, ils ont laissé leurs téléphones et leurs cartes d’étudiants à la maison et ça fait trois jours on les a pas vu. Donc je suis venu pour faire une déclaration. Pour moi, on les a arrêté», a témoigné ce rapatrié
À noter que ces ressortissants Guinéens ont été accueillis par le Président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya à la tête d’une importante délégation composée entre autres du Premier ministre, du ministre des Affaires Etrangères et des Guinéens établis à l’étranger, du ministre délégué à la Défense nationale, du Secrétaire Général de la Présidence.
Mamadou Macka Diallo
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