A Conakry, les journalistes sont suivis de près par les autorités du pays. Après la publication d’un communiqué de la HAC qui dénonce des manquements aux règles d’éthique et de déontologie du journalisme, c’est au tour du procureur général près de la Cour d’appel de Conakry. En conférence de presse ce mardi, 22 février 2022, Alphonse Charles Wright a dénoncé les agissements de certains journalistes qui se mettent à commenter des décisions de justice, jusqu’à les discréditer.
Face à ces manquements graves à la loi de la part de certains hommes de média, le procureur général menace d’engager des poursuites judiciaires.
«J’ai demandé aux journalistes, vous devriez faire très attention. Pourquoi des journalistes spécialisés ailleurs ? Parce que vous ne pouvez pas tout maîtriser. Mais si vous vous mettez à commenter des décisions de Justice qui est en soi une infraction pénale, on va dire que monsieur Charles commence à arrêter des journalistes.
On n’a pas dit à un journaliste que vous ne pouvez pas parler de décision de Justice mais vous ne pouvez pas jeter de discrédit sur une décision de justice. Quelque soit la forme de la décision. La seule voie de recours c’est permettre à la partie de venir voir un autre juge qui a le pouvoir de changer cette décision. Mais si c’est au journaliste de dire écouter j’ai regardé ce magistrat est ceci cela, c’est outrage à magistrat.
Il faut qu’on arrête. A un moment donné, les médias doivent apaiser, ils doivent utiliser les informations par le respect et du principe de l’obligation de la neutralité et d’indépendance. L’indépendance du journaliste réside dans le fait de recouper, d’équilibrer l’information. La prochaine fois il y aura des poursuites judiciaires, ça c’est clair. Si cela doit être qualifié de chasse aux sorcières au niveau des journalistes, désolé», à déclaré Charles Wright, procureur près de la près la Cour d’appel de Conakry.
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Entouré des autres membres du parquet général et des parquets d’instance, Charles Wright a abordé plusieurs autres sujets. Notamment la saisie des cocaïne au port autonome de Conakry et l’opération de récupération des domaines de l’État.
Nous y reviendrons.
Mamadou Kouyaté
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