Les militants acquis à la cause du FNDC ont répondu à l’appel à manifester ce jeudi, 28 juillet 2022. Sur la route de Prince cette première manifestation a été largement suivie. Les activités socio-économiques quasiment paralysées. Seulement quelques motards s’aventuraient dans la circulation.
Malgré l’anticipation des unités d’intervention au rond-point de la Tannerie qui constituait le point de ralliement, des jeunes militants s’y sont rendus. Nous vous proposons les réactions de quelques uns.
« Tous ceux qui ont applaudi le 05 septembre se retrouvent aujourd’hui dans la détresse parce que tout simplement les discours ont trahi. Il y a eu des promesses qui au niveau de tout le monde pratiquement sur les quatre coins du pays ont suscité de l’espoir. Et aujourd’hui, on se retrouve à la case de départ en fait, c’est déplorable. Espérons que les autorités vont comprendre parce que manifester est un droit, c’est la loi qui nous confère cela. Maintenant manifester ne veut pas dire la violence forcément.
Je demande à tout un chacun d’être très utile pour la nation. Être utile pour la nation c’est quoi? C’est combattre pour la démocratie et les droits humains. Cela ne veut pas dire qu’on va violenter ou tuer quelqu’un. Ceux qui ne veulent pas manifester peuvent vaquer à leurs occupations.
Le dispositif sécuritaire dont vous parlez ici, n’oubliez pas qu’il y’a beaucoup des agents de forces de l’ordre qui sont ici malgré eux. Je me permets de le dire parce que c’est des Guinéens. Chacun d’entre eux ici a laissé sa famille dans une concession à quelque part pour venir ici faire face à des paisibles populations. Regardez par exemple, nous qui sommes là. Nous sommes tous des jeunes, on peut compter au bout des doigts ceux qui ont 40 ans ici. Pourquoi l’espoir n’est pas permis chez-nous? L’espoir doit être permis. Donc allons au combat, combattons pour la paix et la démocratie », a soutenu ce manifestant.
Pour Ousmane Camara, depuis le discours du 05 septembre dernier, il y a un « océan entre les dits et les faits » de la junte au pouvoir.
« Nous souhaitons avec fermeté cette manifestation malheureusement nous sommes dans un État de droit les textes sont là et que nous sommes dans un État de la démocratie et quand on dit de manifester les gens vont se lever et empêcher le peuple souverain de réclamer ses droits. Nous sommes dans notre plein droit, nous sommes dans la démocratie et nous allons manifester. Il faut qu’il y ait un retour immédiat à l’ordre constitutionnel. On constate que le discours tenu le 05 septembre il y a un océan qui existe maintenant entre les dits et les faits. Et nous qui parlons de révolution s’il n’y a pas d’harmonie entre le dire et le faire donc nous constatons un fait d’indignité. Et s’il y’a ce fait d’indignité on va forcément se battre pour que le peuple souverain puisse revenir pour appliquer les règles. Même s’il faut rester jusqu’à demain matin, nous on va manifester », s’indigne cet autre militant du FNDC.
Il faut signaler que le Front National pour la Défense de la constitution (FNDC) est déterminé à aller jusqu’à la satisfaction de ses revendications. Une autre manifestation est prévue le 4 août prochain dans tout le pays.
Mamadou Macka Diallo
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