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Conakry : des patients se plaignent d’un manque de médicaments antituberculeux

Les patients souffrant de tuberculose lancent un cri d’alerte sur le manque de médicaments antituberculeux dans les centres spécialisés de Conakry. Aguibou Barry, dont le petit frère souffre de cette maladie, a contacté la rédaction de Guinee114.com pour exprimer sa préoccupation. Selon lui, il y a une rupture des médicaments destinés aux malades de tuberculose depuis près de deux semaines.

« Mon petit frère a la tuberculose. Cela fait deux semaines, quand il part au centre, on lui dit qu’il n’y a pas de médicaments, et on ne lui donne aucune alternative. Actuellement, j’achète les produits à travers le marché noir en raison de 15 000 francs guinéens la plaquette pour une semaine. Alors que normalement, c’est des médicaments qui sont donnés gratuitement aux malades », a-t-il déploré.

Interrogé sur cette situation, un médecin qui a requis l’anonymat, a confirmé cette information. Il indique que le manque de médicaments antituberculeux est une réalité qui inquiète le personnel des centres spécialisés dans le traitement de cette maladie. Notre interlocuteur précise que cela fait plus d’un mois que certains centres n’ont pas eu de médicaments, alors que les produits sont disponibles à la Pharmacie centrale de Guinée qui est censée les distribuer.

Un journaliste de Guinee114 qui s’est rendue ce vendredi 13 octobre au centre de traitement des patients atteint de la tuberculose de la Carrière (Conakry) a pu échanger hors-micro avec le directeur de l’établissement sur cette situation. Ce dernier a parlé plutôt d’une pré-rupture que d’une rupture. Il a fait savoir qu’une équipe était à la Pharmacie centrale pour récupérer les médicaments afin de les acheminer dans son centre.

Mais, explique-t-il, quand il y a une pré-rupture, les médecins ne donnent pas beaucoup de médicaments d’autant plus qu’il y a des patients aux alentours qui viennent quotidiennement se faire traiter, alors que d’autres quittent loin pour venir au centre, laissant les centres où ils sont enregistrés. Dans tous les cas, c’est une situation à laquelle le département de la Santé doit se pencher pour éviter que le pire n’arrive.

Diop Ramatoulaye

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