Le dimanche, 4 juillet 2021, l’association pour la promotion, le travail, l’emplois et le développement des personnes handicapées de la commune de Dixinn (Conakry) a tenu une rencontre au stade du 28 septembre pour parler de l’ultimatum donné aux handicapés qui ont érigé domicile dans les grands carrefours et au niveau de certaines mosquées de la capitale par le gouvernement. A cette occasion, le secrétaire général de l’association née en 2019, s’est prêté aux questions d’un reporter de guinee114.com.
«Vu les différentes tractations et les différents problèmes au niveau des handicapés, si vous voulez, la position d’extrême pauvreté des membres, nous nous sommes dit que franchement il faut qu’on se regroupe en association et puis que l’on voit effectivement en fonction des catégories professionnelles qui se trouvent parmi nous, qui n’ont pas la chance de trouver du travail, de nous mettre en association pour pouvoir exploiter les différentes opportunités qui nous sont offertes par le gouvernement et par les bailleurs. Pratiquement nous nous sommes réunis comme je le disait en 2019. Nous étions près de 150 personnes mais comme vous savez, quand vous vous associez et que les choses ne tombent pas si vite comme attendues, beaucoup se sont retirés. Actuellement, nous sommes dans l’ordre de 30 à 40 qui sont venus comme vous venez de le constater.
Pratiquement nous avons des projets, c’est vrai. Notre premier projet était un projet de recensement de l’ensemble des handicapés de la commune de Dixinn, les 22 quartiers. Nous peinons à trouver les moyens et comment nous trouver un siège social. Là aussi nous avons prévu de rencontrer le maire de la commune. S’il faut le représentant du ministère de l’action sociale à la commune pour voir comment on peut trouver où nous abriter. Parce que depuis que nous sommes là presque nous travaillons à ciel ouvert. Heureusement nous sommes dans l’enceinte du stade de 28 septembre et c’est sans problème. Nous communions avec les gens, nous tenons nos réunions tous les dimanches que Dieu fait et nous sommes franchement très contents.
Là-dedans, nous avons voulu penser à un projet de saponification. Nous avons trouvé de la place mais malheureusement on n’a pas les moyens de démarrer mais seulement la place est là, le hangar est là. Maintenant la maçonnerie et toutes les installations, nous cherchons des bailleurs mais on ne trouve pas encore. Et aussi nous avons normalement le droit de venir vers les grandes sociétés qui sont dans notre pays, effectivement pour parler des peines des personnes handicapées pour voir si dans leur agenda ils ont prévu des assistanats par rapport aux personnes handicapées. Parce que si nous prenons l’exemple des personnes handicapées de la commune de Boké, vu la situation géographique de leur lieu, les entreprises minières les assistent. Ils sont bien assistés. Ils ont des projets qui marchent. Ils ont des projets bancables. Donc, à Conakry c’est très difficile, c’est vrai mais effectivement nous devons dans tous les cas présenter des projets, voir le gouvernement », nous a confié Ibrahima Sory Diallo, Secrétaire général de l’association des handicapés.
Le vendredi, 2 juillet 2021, l’association représentée par son secrétaire a assisté à une grande réunion au ministère de l’action sociale où une importante décision a été prise.
« Le problème central s’articulait sur l’occupation anarchique et aussi le souci des enfants dont la vie est sacrifiée à travers la mendicité. Et de l’autre côté c’est le comportement effectivement des personnes handicapées au niveau de ces différents lieux. À travers eux les gens vendent du n’importe quoi. Ils font du n’importe dans les rues. Donc, ça c’était vraiment un souci majeur sans compter les risques d’accident. Parce que le plus souvent quand tu prends au niveau du pont 8 novembre les gens sont face à face avec le train parce qu’ils sont installés sur les rails et tant d’autres problèmes. Donc, le gouvernement s’est engagé à travers le gouvernorat et le ministère de l’action sociale à juguler ces problèmes pareils. Ils ont pris de l’engagement à partir de mercredi, personne ne pourra passer la nuit là-bas. On ne va pas accepter des Guinéens qui sont nés Guinéens, qui ont grandi Guinéens, qui ont leurs familles abandonnent leurs familles pour venir ériger domicile au niveau de ces grands carrefours », a aussi rapporté le secrétaire général.
Fanta Diané et Ismaëla Diallo respectivement présidente et chargé de communication de l’association à leur tour ont réitéré leur engagement à respecter la volonté du gouvernement avant de faire des plaidoyers à l’endroit de ce dernier, les personnes de bonnes volontés et les bailleurs de fonds à entendre leurs cris de cœur. Notamment les aider à réaliser des projets de saponification. Ce qui pourrait les amener à quitter les rues.
À noter que ces handicapés qui ne seront pas à leur premier déguerpissement, ont jusqu’au mercredi prochain pour quitter les lieux.
Mamadou Macka Diallo
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