Conakry : « Gourana djikoungna » (les raisons de la révélation du Coran), un livre édité en N’ko, dédicacé

Plusieurs ouvrages, environ trente-huit mille livres, en Alphabet N’ko, rédigés pendant la période de confinement du Covid-19, sont arrivés à Conakry. Parmi ces livres figure celui dans lequel le Coran a été textuellement traduit. La cérémonie de dédicace de celui-ci a eu lieu le week-end dernier dans une Université privée de place en présence de Dr Ousmane Kaba.

D’après Nafadji Sory Condé, Directeur du programme N’ko à l’Université Koffi Annan de Guinée, « ces trente-huit (38) mille livres comprennent des ouvrages comme manuels de sciences,  des ouvrages didactiques, des ouvrages scolaires, la littérature pour enfant, des preuves de la révélation du Coran, des ouvrages religieux ainsi que plusieurs autres ouvrages de nature philosophique, littéraire, scientifique et politique ». « Ces ouvrages-là ont été rédigés pendant la période de confinement lors de cette grande pandémie du Coronavirus », a-t-il précisé.

Pour sa part, Dr Ousmane Kaba qui a présidé la rencontre, a aussi précisé que cette écriture n’est pas seulement pour les Malinkés mais pour toutes les langues africaines. Car, dit-il, l’alphabet N’ko permet d’écrire toutes les langues africaines, les langues à Ton.

« Je pense que c’est un événement majeur, un événement culturel important. Vous savez l’écriture N’ko est un alphabet qui est maintenant introduite dans les ordinateurs pour faciliter l’alphabétisation en Afrique. L’écriture n’est pas seulement pour les Malinkés mais pour toutes les langues africaines. Je pense que c’est bon de le savoir, tout Guinéen, tout Africain qui maîtrise peut écrire N’ko, peut écrire sa langue maternelle quel que soit cette langue-là. C’est un alphabet qui s’adresse à toutes les langues africaines. Parce qu’il y en a qui pense que c’est une histoire de Malinké. Avec N’ko, vous pouvez écrire le Soussou, le Poular, le Guerzé, le Djoula, bref toutes les langues africaines. Parce que ce sont les langues à Ton. On appelle les langues à Ton, ce sont celles qu’on ne peut écrire avec l’alphabet latin ni avec l’alphabet arabe, d’ailleurs. Donc il fallait un système alphabétique qui soit conforme à nos langues africaines. C’est pourquoi le N’ko a été créé », a-t-il indiqué.

Djély Mamadou KOUYATÉ

628-38-09-89

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