Conakry:  la convention collective des mines, carrières, industries minières et assimilés signée

Une bonne nouvelle pour les travailleurs dans le secteur des mines, carrières, industries minières et assimilés de la Guinée. Après 30 ans, la convention collective rénovée des mines carrières, industries minières et assimilés a été signée entre les parties prenantes ce vendredi 14 février 2025 dans la salle du 28 septembre du palais du peuple.

Cette signature intervient après 15 mois de dialogue social entre le patronat, représenté par la chambre des mines, la FEPAMGUI et les centrales syndicales du secteur grâce à l’effort fourni par le Conseil d’administration de la Chambre des mines de Guinée

Il a été noté la présence du ministre du Travail et de la Fonction publique, des représentations diplomatiques, des cadres du ministère des Mines et de la géologie et des représentants syndicaux.

Prenant la parole, le président du Conseil d’administration de la chambre des mines de Guinée, Ismaël Diakité, un acteur majeur de la signature de cette convention collective, a fait remarquer qu’ils ne se sont pas contentés seulement de déterminer le niveau de salaire minimum des travailleurs mais ils ont travaillé à assurer des conditions de travail dignes, équitables et protectrices car dit-il, « un salaire ne doit pas seulement permettre de vivre, il doit être un levier d’épanouissement personnel et familial».

« … Aujourd’hui nous ne signons pas seulement une convention, nous lançons une dynamique nouvelle. Cette initiative reflète la volonté commune de construire un environnement de travail stable, équitable et prospère pour tous les acteurs du secteur minier », laisse entendre Ismaël Diakité avant de remercier tous ceux qui ont contribué à ces discussions et saluer l’engagement des travailleurs ainsi que des partenaires sociaux.

À en croire l’inspecteur général du travail, Mohamed Ouatara présent dans la salle, la dernière convention remonte en 1995 et dit-il depuis cette année, le secteur minier a connu une croissance exponentielle avec l’arrivée des nouveaux investisseurs. Selon toujours Mohamed Ouatara, cette nouvelle convention introduit cinq (5) avancées à savoir :

• la mise en place d’une grille salariale fixant un salaire de base minimum d’entrée,
• la prise en compte de la sous-traitance avec un salaire minimum de 70% du salaire de base des sociétés mères.
• L’amélioration de la prime de départ à la retraite,
• l’augmentation du nombre de jours de congé pour les événements sociaux et
• l’extension du champ d’application de la convention à tous les opérateurs du secteur minier et des carrières

Il a ensuite énuméré les 7 points ciblés par la convention collective qui sont entre : « les droits syndicaux et liberté d’association, le droit de la grève, le contrat de travail et licenciement, les conditions de travail et rémunération, l’hygiène, sécurité et santé au travail, la formation professionnelle et apprentissage ainsi que la retraite et le départ anticipé à la retraite ».

De son côté, Abdoulaye Camara Président de l’USTG indique que « la présente convention collective des mines et carrières a abouti à un résultat gagnant-gagnant car ces innovations ou améliorations permettront aussi à nos employés de gagner en productivité dans un climat apaisé et confiant. Toutes les avancées obtenues lors de ces négociations ont été une expérience nouvelle pour toutes les parties prenantes »

Quant au président de la CGE-GUI, Ansoumane Kaba, il rassure que cette convention collective qu’ils viennent de signer comme celle à venir, ainsi que « les grilles de salaire qui les accompagneront auront force obligatoire. Elles seront négociées entre le patronat et les syndicats dans le cadre de la CIPC avant d’être entériné par les pouvoirs publics ».

Clôturant la cérémonie de signature, le ministre du Travail et de la fonction, Faya François Bourouno a déclaré : « je tiens à saluer l’engagement et la détermination de chacun d’entre vous pour la contribution de qualité ayant conduit à la conclusion de cette convention. Notre volonté commune de défendre les intérêts des travailleurs du secteur minier est un exemple à suivre et une source d’inspiration pour les autres secteurs».

Aliou Diaguissa Sow

Tel: 627 51 44 41