Lancée le mercredi 11 décembre dernier dans la capitale guinéenne, la Semaine Nationale de la Citoyenneté et de la Paix (SENACIP), organisée par le ministère de l’Administration du Territoire à travers l’ANACIP (Agence Nationale pour la Promotion de la Citoyenneté et de la Paix), a pris fin ce mardi 17 décembre 2024. Après sept jours d’intenses activités, la cérémonie de clôture s’est déroulée à l’école primaire Tombo 2, dans la commune de Kaloum. L’événement a rassemblé les représentants de la mairie, le directeur communal de l’éducation, les enseignants de l’établissement ainsi que les élèves. Lors de la cérémonie, des manuels « L’élève Citoyen » ont été remis aux encadreurs de l’école.
Dans son discours, la secrétaire générale de la commune de Kaloum a rappelé les différentes initiatives organisées dans le cadre de la SENACIP, mettant en avant l’importance de ces activités pour renforcer la citoyenneté et la paix dans la communauté.
« Cette semaine lancée officiellement le 11 Novembre 2024 sur toute l’étendue du Territoire Nationale a été marquée par d’intenses travaux de réflexions, d’échanges et de sensibilisation.Placée cette année sous le thème: Assoir une Citoyenneté Démocratique Responsable pour la Construction d’une Guinée Nouvelle, cette 5eme édition a permis de réaliser des actions majeures. Nous remercions également tous les acteurs impliqués pour la réussite de cette semaine et pour le choix porté à la Commune de Kaloum pour la réalisation des activités ci-après: La Formation de 60 Jeunes sur les 1000 prévus à Conakry et dans les 33 Préfectures sur la Prévention et la Lutte contre les Discours de Haine; Le lancement des activités d’assainissement et de sensibilisation organisé par la Croix rouge Française en collaboration avec la croix rouge Guinéenne avec un appui technique et financier de l’Union », a fait savoir Kadiatou Diallo.
Le directeur de l’école primaire Tombo 2 est convaincu que les messages transmis vont avoir un « impact » positif sur les élèves.
« Notre école est profondément honorée d’abriter cette grande célébration qui incarne les valeurs essentielles de citoyenneté, de cohésion sociale et de paix si chères à notre nation. Cette semaine placée sous le signe du vivre ensemble et de la conscience citoyenne a permis à nos enfants, futurs citoyens de s’ouvrir à des principes fondamentaux pour une société harmonieuse et prospère. L’école n’est pas seulement un lieu d’apprentissage académique, elle est également le pesé où se forment les citoyens responsables de demain. C’est pourquoi, nous avons tenu tout au long de cette semaine à sensibiliser nos élèves sur l’importance des symboles de la République, du vivre ensemble au delà de nos différences, de la lutte contre toute forme de d’incivilité et de violence. Et enfin, au respect des règles démocratiques pour bâtir une nation forte et unie. Des sciences éducatives, des conférences débats et des activités artistiques ont été organisées dans ce cadre. Et si je suis convaincu que les messages transmis auront un impact durable sur nos enfants », a témoigné Mohamed Sy.
« Cette semaine a été très importante pour nous. Elle nous a appris beaucoup de choses sur la citoyenneté, le vivre-ensemble et l’importance de la paix dans notre pays. Grâce aux différentes activités organisées, nous avons compris que chacun de nous, même petit, peut contribuer à bâtir une société plus juste, plus respectueuse et plus unie. Aujourd’hui, nous avons aussi reçu avec beaucoup de joie le Manuel de l’élève citoyen. Ce livre est un véritable trésor pour nous. Il va nous aider à mieux comprendre nos droits, nos devoirs, et surtout à devenir de bons citoyens, respectueux des autres, de nos parents, de nos enseignants et des lois de notre pays. Nous vous promettons de bien lire ce manuel et d’appliquer tout ce qu’il nous enseigne », a martelé Fatimatou Bah tout en s’adressant à ses camarades.
« Nous sommes les futurs citoyens de demain. C’est à nous de montrer le bon exemple, à commencer ici à l’école, en étant polis, en respectant nos enseignants, nos parents, nos amis et en prenant soin de notre environnement. La citoyenneté et la paix commence par de petits gestes chaque jour », a-t-elle lancé.
Le directeur général de l’ANACIP a dans son discours de clôture, rappelé les différentes activités organisées à l’occasion de cette 5ème édition. Il également fait mention des innovations qui ont été faites.
« Cette année l’accent a été mis sur la formation de 1 000 jeunes à travers le pays, pour prévenir les discours inflammatoires et favoriser la diffusion des messages de paix à travers la mise en place des plateformes de jeunes médiateurs de paix (E-Patriotes) pour contrer les discours d’incitation à la haine et à la violence. Cette initiative qui a été saluée par la plupart des acteurs sociopolitiques du pays constitue la plus grande innovation de la 5ème édition de la SENACIP car, il s’agit d’apporter des réponses appropriées à la problématique de l’engagement citoyen des jeunes dans la prévention des conflits sociopolitiques et communautaires et des mécanismes de manipulation. La journée des symboles a mobilisé des milliers de cadres autour du mat. Cette journée a permis une meilleure appropriation par ces cadres des valeurs fondamentales des symboles de l’Etat. Plusieurs établissements scolaires ont reçu la visite des coordinateurs et superviseurs de la SENACIP pour apprendre aux élèves le sens et la portée des symboles de la République de Guinée. La seconde innovation de cette 5ème édition a été l’organisation d’une journée de contrôle de qualité. Les équipes de l’ANACIP accompagné de celles de l’Office National du Contrôle de Qualité (ONCQ) ont sillonné une cinquantaine de marché à Conakry et à l’intérieur du pays pour sensibiliser les commerçants au respect des règles d’hygiènes et à l’application des normes relatives à la qualité des produits alimentaires vendus aux populations. Cette journée a été suivie par la réalisation des actions d’intérêt public communément appelées actes citoyens. Je ne peux achever ce tour d’horizon de la cinquième édition de la SENACIP sans évoquer quelques faits marquants comme le fleurissement et l’embellissement de quelques écoles primaires par les jeunes élèves.
A Conakry et à l’intérieur du pays pas moins d’une cinquantaine de conférences et de débats ont eu lieu dans les établissements secondaires et supérieurs, privés et publics. Pour la Direction Générale de l’ANACIP, les écoles constituent des lieux privilégiés d’échange sur les problématiques essentielles liées à la construction d’une citoyenneté démocratique responsable et du renforcement de la cohésion sociale », a déclaré Amirou Diawara.
Mamadou Macka Diallo
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