Après avoir accueilli les réunions statutaires du Comité Consultatif Général du CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur) en 2022, Conakry abrite pour la première fois la 22e session du concours d’agrégation en médecine humaine, pharmacie, odontostomatologie, médecine vétérinaire et productions animales. Ce lundi 4 novembre 2024, la cérémonie d’ouverture a eu lieu dans la salle du congrès du Palais du Peuple, sous la présidence du Premier ministre Amadou Oury Bah, en présence du secrétaire général du CAMES, de membres du gouvernement guinéen, et de représentants d’institutions républicaines. Le concours, qui se déroulera du 4 au 12 novembre, réunit 356 candidats venus concourir dans diverses disciplines. Créé en 1982 et comptant 19 pays membres, le CAMES vise à promouvoir un enseignement supérieur compétitif et adapté aux réalités africaines.
« En effet, la Guinée, pays membre fondateur du CAMES depuis sa création en 1968, n’a eu de cesse de montrer et démontrer durant ces dernières années, son attachement sans réserve à notre institution commune et aux valeurs qu’elle incarne ; cela notamment, à travers :
– l’accueil en 2022, de deux réunions statutaires du Comité Consultatif Général du CAMES,
– l’organisation du présent concours d’agrégation en science de la santé, pour la première fois en Guinée,
-et la tenue, en 2025, du prochain Conseil des Ministres, la plus haute instance de gouvernance du CAMES, ici même à Conakry.
La Guinée a également adopté récemment la voie unique d’évaluation par le CAMES, de ses enseignants-chercheurs ; et a mis en place une stratégie de préparation de ceux-ci, qui fait qu’aujourd’hui ce pays a d’excellents résultats aux différentes évaluations du CAMES », a souligné Professeur Souleymane Konaté.
Le secrétaire général du conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur affirme que la Guinée a retrouvé sa place de pays leader au sein de cette institution.
« La République de Guinée a retrouvé sa place de pays leader au sein du CAMES, et montre ainsi tout son attachement à notre organisation panafricaine.
La communauté universitaire et scientifique du CAMES, lui rend bien cet attachement à travers la présence à Conakry aujourd’hui et cependant une dizaine de jours de près de 600 personnes (dont 356 candidats et 170 membres de jurys) provenant de 14 pays africains », a-t-il mentionné.
Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Alpha Bacar Barry a tout d’abord exprimé son souhait de voir le CAMES continuer dans les prochaines années à s’adapter aux évolutions technologiques de notre temps.
« Le déroulement du présent concours en format bimodal est la preuve éloquente de la capacité de notre organisation à sadapter aux évolutions technologiques de notre époque.
Jai foi que cette dynamique sera préservée, améliorée et intensifiée dans les prochaines années. Nous avons besoin de demeurer constants dans cette dynamique d’adaptation aux évolutions de notre temps pour maintenir le CAMES comme organisation leader en matière de promotion de léconomie du savoir à travers l’enseignement, la recherche, l’appui au développement, l’innovation et l’évaluation des processus, des contenus et des personnels qui interagissent », a-t-il martelé.
Le patron du département guinéen de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a au nom du gouvernement exprimé sa reconnaissance et ses remerciements au CAMES le choix renouvelé après la tenue de deux réunions statutaires du Comité Consultatif Général de l’organisation à Conakry en 2022.
« Après les sessions du CCG et CCI en 2022, en accueillant pour la toute première fois de son histoire, l’une des plus importantes activités de notre institution, la terre africaine de Guinée brille aujourdhui au couleur du CAMES.
Au nom du Gouvernement guinéen, j’exprime toute ma gratitude et tous mes remerciements au CAMES pour ce choix et cette confiance renouvelée. Cela corrobore avec l’ambition de repositionnement de la Guinée prônée par le Comité National de Rassemblement pour le Développement (CNRD).
Le présent concours, dont le volet présentiel s’ouvre d’aujourd’hui, est bien plus qu’une simple compétition. Il est l’occasion de renforcer les liens entre nos institutions universitaires et de promouvoir la coopération scientifique entre nos institutions d’enseignement supérieur et de recherche au service du développement de l’Afrique. Les travaux de recherche effectués et les connaissances acquises dans notre espace commun sont déterminants pour faire face aux défis du développement auxquels l’Afrique est confrontée, notamment dans le domaine de la santé des populations.
Nous croyons sincèrement et affirmons avec fierté que le CAMES est la voie la plus juste et la plus noble à suivre pour assurer la promotion et l’épanouissement de nos enseignants-chercheurs et chercheurs », a laissé entendre Alpha Bacar Barry.
Dans son discours, le premier ministre, Amadou Oury Bah a fait savoir que l’objectif du gouvernement guinéen est d’élever le niveau de la population à travers la formation des hommes et des femmes.
« Le concours d’agrégation représente un cadre d’évaluation de haut niveau qui permet non seulement de certifier les compétences mais aussi de contribuer à l’avancement de la recherche dans des disciplines scientifiques ciblées. Au delà de la certification des compétences et des aptitudes, ce concours inspire de vocations et des ambitions parmi les étudiants et les enseignants-chercheurs en stimulant la recherche et l’innovation. L’objectif de notre gouvernement est d’élever le niveau intellectuel de la population en favorisant la formation des hommes et des femmes capables de créer les conditions de développement à tous les niveaux par la science, la technique et la technologie », a déclaré Bah Oury.
Le premier ministre n’a pas manqué de rappeler le rôle fondamental de cette institution tout en reaffirmant l’adhésion de la Guinée à ses (CAMES) principes et valeurs.
« Le rôle fondamental du CAMES dans l’évolution surcontinue nos pays membres repose sur son engagement à promouvoir un fonctionnement efficient des institutions d’enseignement supérieur et de recherches scientifiques. Le CAMES représente une source d’espoir pour les pays africains convaincus que le développement dépend de la maîtrise des sciences et de la technologie rendue possible par un enseignement supérieur de qualité et une recherche scientifique soutenue. En tant que membre actif du CAMES, la République de Guinée fidèle aux accords qui nous unissent réaffirme son adhésion aux principes et valeurs de l’institution : se doter d’un enseignement supérieur performant et de niveau international, d’adopter le recrutement et la promotion des enseignants de supérieur aux réalités africaines et mutualiser les ressources en vue d’une évaluation objective des aptitudes des personnels de l’enseignement supérieur en matière de pédagogie et de ressources », a-t-il indiqué avant de rassurer les candidats guinéens du soutien du gouvernement dans le cadre de la créativité et de l’innovation.
Il faut noter que par rapport au déroulement de ce concours, la suite des premières épreuves ont été tenues en ligne pour toutes les spécialités avec succès selon les organisateurs.
Mamadou Macka Diallo
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