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Conakry : plusieurs jeunes outillés sur la participation démocratique au développement local

L’ONG Ouvrir les Horizons a initié une série de formations pour renforcer les capacités de 120 jeunes à Conakry et à Kindia sur l’engagement civique et politique des jeunes, à l’éducation aux droits humains, la CIVITEC et le menu des engagements. L’objectif est d’amener les jeunes à participer démocratiquement au développement de leurs localités respectives.

Pour ce qui est de l’étape de Conakry, l’atelier s’est ouvert la semaine dernière à la Maison des droits de l’homme (M2DH) sise à Nongo dans la commune de Ratoma. Le 28 août 2023, la seconde cohorte composée de journalistes, d’activistes de la société civile, d’enseignants, de web activistes, de cadres politiques et de l’administration publique a débuté sa formation. Le directeur exécutif de l’ONG, Charles Sandy, explique d’où est venue cette initiative.

« Nous avons effectué un constat qui nous a permis de comprendre qu’en Guinée, malgré le fait que les jeunes représentent une frange importante de la population, force est de constater que ces jeunes ne sont pas impliqués dans les processus de prise des décisions. La majeure partie des jeunes aussi ne s’intéresse pas à la vie politique et civique de leurs communautés. Donc, ça veut dire que les politiques que les gouvernants vont élaborer ne vont pas prendre en compte les préoccupations des jeunes. Et cela va amener des frustrations mais aussi des mouvements sociaux à l’endroit des gouvernants.
C’est raison pour laquelle nous nous sommes dit qu’il est important aujourd’hui qu’on puisse renforcer non seulement la capacité des jeunes sur les thématiques relatives aux droits de l’homme, à l’engagement civique et politique, mais aussi à la CIVITEC et les engagements du menu. Parce que la formation que nous sommes en train d’organiser est planifiée au compte d’un projet d’appui à l’engagement et la participation démocratique des jeunes en Guinée. Donc, nous nous sommes dit, si les jeunes connaissent vraiment leurs droits et l’importance de leur participation, ça pourrait leur permettre de mener des actions de plaidoyer au niveau des gouvernants pour qu’on puisse faire en sorte que les jeunes s’impliquent dans les actions de développement au sein de leurs communautés », a-t-il expliqué.

« Nous attendons à ce que les jeunes qui ont bénéficié de cette formation puissent non seulement vulgariser les connaissances qu’ils ont acquis lors de cette formation au niveau de leurs structures respectives pour que les jeunes qui n’ont pas pu assister puissent en bénéficier mais aussi que ces jeunes puissent être des ambassadeurs en termes de plaidoyers au niveau des autorités locales pour favoriser la participation démocratique des jeunes au niveau de leurs collectivités », a ajouté Charles Sandy, le Directeur exécutif de l’ONG Ouvrir les Horizons.
Alsény Farinta Camara, activiste de la société civile et facilitateur de cette formation, estime que les participants sont désormais outillés pour apporter quelque chose de positifs à leurs communautés.
« Nous avons l’engagement civique et politique des jeunes, nous avons l’éducation aux droits humains parce qu’il faut éduquer les jeunes aux droits de l’homme. Puisque les citoyens ne peuvent protéger et défendre leurs droits que si ces droits sont connus, et ils ne peuvent être connus que s’ils sont appris. Donc, c’est pourquoi nous avons réuni des jeunes responsables d’associations, des journalistes, des web activistes, des cadres des partis politiques et de l’administration publique pour leur donner des outils et des instruments juridiques nationaux et internationaux pour leur doter des connaissances et des compétences supplémentaires afin qu’ils soient utiles pour leurs communautés et pour leur pays.

Nous sommes très heureux de constater que les participants sont fiers de prendre part à ces journées de renforcement de capacité. Ils ont acquis des connaissances, du savoir-faire au cours de ces journées. Ils ont aussi acquis des outils, des instruments juridiques, des cadres institutionnels de protection et de défense des droits humains. Ils ont aussi des notions pour faire des monitorings des droits de l’homme au cas où ils constateraient des violations de ces droits dans leurs localités. J’estime aujourd’hui que ces participants pourront vraiment être utiles à leurs communautés dans les semaines ou mois à venir », a laissé entendre M. Camara.

Mamadou Macka Diallo
666 660 366

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