Pour leur assistance aux victimes du déguerpissement de Kaporo-Rails, Kipe2 et Dimesse en 2019, le Collectif des victimes a décerné ce samedi, 10 octobre 2020, des satisfécits à plusieurs entités publiques et privées dont Guinée114.com, votre site des infos non conniventes. La cérémonie qui a eu pour cadre la Maison des Jeunes de Ratoma, a débuté en présence du Maire de la commune qui a également bénéficié de cette marque de reconnaissance des victimes des casses des trois quartiers relevant de sa juridiction.
En février 2019, plus de 1500 bâtiments parmi lesquels, des lieux de culte, des écoles et des centres de santé, ont été détruits en exécution d’une décision de justice rendue au bénéfice de l’Etat guinéen. Les habitants de ces quartiers qui accusaient l’Etat guinéen de vouloir spolier leur terre, ont par contre été reconnus coupables d’occupation illégale et condamnés au payement de cinq cents millions de francs guinéens de dommages-intérêts. Mais pour les déguerpis, le droit n’a jamais été dit dans cette affaire parce la justice qui a tranché est aux ordres de la partie adverse. C’est pourquoi d’ailleurs ils ont saisi la cour de justice de la CEDEAO. Malheureusement, l’Etat a pris le devant en procédant à la démolition de toutes les constructions faites sur ce site.
Pour le Maire de Ratoma, certes c’est douloureux d’assister à la destruction du résultat de plusieurs années de dur labeur, mais les victimes du déguerpissement de Kaporo-Rails, Kipe2 et Dimesse en 2019 doivent patienter. Ça prendra du temps, mais la vérité finira par triompher, d’après les estimations d’Idrissa Soumah.
Pour El hadj Alpha Oumar Diallo, président du Collectif, ce n’est d’ailleurs qu’une question de jour parce que le 18 octobre 2020, date de l’élection présidentielle, va sonner la fin de toutes ces injustices et violations des droits humains.
La cérémonie a été très marquée par la projection d’un documentaire intitulé Kaporo-Rails : histoire d’une cité ruinée. Il retrace l’histoire des victimes depuis les premières heures du déguisement.
Après la diffusion de ce film documentaire et visualisation des photos prises sur le terrain, les invités ont pris la parole, les uns pour condamner ce qu’ils appellent tragédie, les autres pour compatir à la douleur des victimes.
Au nom de l’OGDH, son président, Abdoul Gadiri Diallo, a réaffirmé sa solidarité aux victimes du déguerpissement de Kaporo-Rails, Kipe2 et Dimesse en 2019 et celles d’ailleurs.
Pour le chargé de la communication du Collectif, Mamadou Samba Sow, la diffusion de ce documentaire au moment où Alpha Condé promet un toit à chaque famille, est opportune.
KS
