Jean-Pierre Koly Goïpogui, président du collectif des deux milles fonctionnaires dont les matricules auraient falsifiés, voulait prendre part aux échanges avec le comité national de rassemblement pour le développement (CNRD). Malheureusement, l’homme des documents, comme beaucoup d’autres jeunes, s’est vu bloquer à la rentrée. Il s’est confié à notre envoyé spécial au palais du Peuple.
D’abord, il regrette de cette attitude des organisateurs. «Depuis huit heures, je suis venu avec mon équipe afin de rencontrer le président du CNDR mais franchement c’est déplorable, c’est désolant. Des gens qui sont venus juste pour se faire voir et qui n’ont aucun mot à dire, aucun projet de société, sont rentrés », déplore-t-il.
Jean-Pierre avec ses documents preuves veut mettre à nu les magouilles qui gangrènent l’administration guinéenne, notamment la Fonction publique. A l’en croire, son objectif est de « démanteler le réseau de vente de matricules. »
« Tout le monde connait la motivation de Jean-Pierre Koly. Je suis là uniquement pour prouver à l’opinion nationale et internationale et devant le président du CNRD ce qui ne va pas dans notre pays, ce qui a gangrené l’administration guinéenne. Les jeunes étudiants et femmes sont là, qui n’ont aucun espoir. Moi je suis la voix des sans voix. Mon objectif aujourd’hui c’est de rencontrer le président du CNRD, raconter ce qui ne va dans le pays mais spécialement ce qui ne va dans l’administration guinéenne, la fonction publique. La fonction publique guinéenne aujourd’hui est pourrie. Il y a tellement de faux dossiers, des fictifs. Il y a un réseau de vente de matricules que tout le monde connait mais personne n’ose dire la vérité. L’objectif aujourd’hui c’est de voir le président du CNRD pour démanteler ce réseau de vente de matricules », nous confie l’homme avant de révéler certains cas de détournement de fonds à la Fonction publique.
» Ce sont des milliards et des milliards qui sortent. De nos jours, il y a eu une nouvelle situation au mois d’août 2021, dont le montant s’élève à 375 milliards 189 millions 800 milles francs guinéens qui se volatilisent dans la nature, inutilement à travers les cadres véreux de la fonction publique. Les jeunes sont à l’abandon, ils n’ont aucun espoir, tandis que d’autres possèdent plus de 100, 200, 300 matricules par mois, ils gèrent. S’il s’agit de lutter contre la corruption aujourd’hui en Guinée, c’est de faire face à la Fonction publique », indique président du collectif des deux milles fonctionnaires
« On a vu des gens dont les parents ont pillé hier l’économie du pays, qui se précipitent encore. Qu’est-ce qu’ils ont de concret à dire devant le président du CNRD », s’interroge Jean-Pierre Koly très remonté.
Souleymane Bah pour Guinee114.com
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