Mamadou Sylla qui règne sur son parti comme le font tous les autres « grands » dirigeants de partis politiques guinéens, vient d’être réélu à la tête de l’UDG. 76,89%, c’est le score à la soviétique qui a été proclamé ce dimanche en faveur du président sortant Elhadj Mamadou Sylla. Une victoire sans surprise dans un contexte guinéen marqué par l’absence de contradiction et d’alternance au sein des formations politiques. Celui dont l’UDG est beaucoup plus comme une patrimoine personnel qu’un parti politique, a remporté plus de deux cents (200) voix alors qu’aucun des deux autres qui ont fait office de challengeurs dans cette farce n’a atteint la barre de cinquante (50) votes.
A l’issue de ce congrès, l’une des perdantes face à Mamadou Sylla reste l’alternance. Ce quatrième congrès de l’UDG satisfait tout de même l’obligation que chaque formation politique a d’organiser ses congrès. Il vient ainsi mettre la pression un peu plus sur d’autres partis comme l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et le RPG d’Alpha Condé où les responsables ont toujours du mal à respecter ce principe de conformité qu’exigent la démocratie et la loi régissant les partis politiques.
Alors que le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation poursuit son travail d’assainissement du fichier des partis politiques, les leaders n’ont pas d’autre choix. L’impératif d’organiser les congrès se fait de plus en plus évident pour éviter une dissolution.
Thierno Amadou M’Bonet Camara
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