La cour constitutionnelle est vivement attendue sur la proclamation définitive des résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier. Quatre partis de l’opposition ont déjà déposé leurs recours. Et trois parmi eux dont l’UFDG ont dans leurs recours demandé l’annulation de certaines circonscriptions pour diverses raisons.
Un membre du bureau politique du RPG et le vice-président de l’UFDG chargé des affaires politiques sont respectivement intervenus chez nos confrères de Lynx FM (Œil de Lynx) ce Jeudi, 5 novembre 2020.
Souleymane Traoré membre du bureau politique du RPG (rassemblement du peuple de Guinée) a dit pourquoi ils n’ont pas sorti les résultats. « Tout simplement parce que la loi ne le permet pas. Il y a une institution dédiée par la constitution pour la proclamation des résultats. C’est à elle de le faire. Tout grand parti a un mécanisme de remontée des résultats. Je peux vous assurer puisque des ambassadeurs en faisant les tournées des partis politiques sont allés visités nos installations, notre système de remontée. L’UFDG parle d’Android, d’ordinateur mais nous nous avons ce système depuis 2010. Donc je peux vous assurer qu’à 4h-30 au moment où nous quittions notre QG nous avions plus de 80% de remontée des résultats de PV tout. Ces résultats nous donnaient une avance telle que nous pouvions assuré déjà de gagner au premier tour. Mais évidemment il n’était pas question, il n’est pas question pour nous de proclamer. Ce sont des PV bruts », a expliqué Souleymane Traoré.
De l’autre côté, Aliou Condé vice-président chargé des affaires politiques de l’UFDG (l’union des forces démocratiques de Guinée) a défendu le rapport des résultats proclamés par son parti. « La méthodologie que nous avons utilisé et qui est un peu contesté de l’autre côté, alors qui mathématiquement est valable, c’est la méthode des échantillons pour essayer de donner les preuves physiques de ce que nous annonçons. C’est ainsi que nous sommes intéressés à la région de la Haute Guinée. Pourquoi nous nous sommes intéressés à cette région ? Parce qu’elle était exceptionnelle du point de vu de ces résultats, notamment par taux de participation. Nous avons des taux de participation qui étaient voisin de 100%. Si dans le monde on sait que c’est des choses qui n’existent pas pratiquement. Mais il ne s’agissait pas tout simplement de dénoncer que ça n’existe pas. Mais il fallait prouver que ce n’était pas cohérent. C’est ainsi donc nous avons pris des échantillons. Nous avons travaillé par exemple sur la région de Faranah et nous avons regardé ce que la CACV a donné pour la participation et nous avons regardé sur 100 PV par exemple à Faranah qu’est-ce qu’ils donnent comme information? Je vais m’intéresser aux bulletins nuls à Faranah sur quatre cent quatre-vingt-quatre PV vous avez deux milles deux cent quatre-vingt-quatorze bulletins nuls alors que sur notre échantillon de cent bureaux de votes on a mille deux cent deux bureaux de votes. Donc cent bureaux de votes sur quatre cent quatre-vingt-quatre c’est à peu près 20,66%. Or si vous comparez les écarts, mille deux cent deux bulletins nuls pour les cent bureaux de votes et contre deux milles deux cent quatre-vingt-quatorze c’est à peu près la moitié alors que c’est 20% de bureaux de votes. Donc ça veut dire que les deux milles deux cent quatre-vingt-quatorze ne sont pas exacts. Ils doivent être supérieurs à deux milles deux cent quatre-vingt-quatorze. C’est une logique mathématique. Quand vous prenez le taux de participation nous nous l’avons 85,4% évidemment avec cet échantillon, de l’autre côté c’est 100,14% là aussi il y a un problème », a longuement justifié Aliou Condé.
Mamadou Macka Diallo
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