Des mandats d’arrêts ont été décernés contre des membres de l’UFDG, et d’autres cadres d’institutions opposées au troisième mandat d’Alpha Condé. Contacté par nos services, Faya Milimono, le président du Bloc Libéral, soutient que ces mesures sont contraires à l’esprit de la République.
« On est tous justiciable, mais en tant que tel on est appelé à être appelé par la justice. Mais ce que nous sommes en train d’observer dans notre pays, c’est qu’il y a beaucoup de deux poids deux mesures qui contraste avec la nécessité du respect des règles n’est-ce pas que nous avons souverainement adoptées. Je vous donne un exemple : ce sont les services de Fabou qui interrogent les hommes politiques, des acteurs de la société civile qui sont en train d’être pourchasser, mais lui, il a été convoqué par la justice, il n’a pas répondu. Est-il au-dessus de la loi? Donc ce genre de comportement de deux poids deux mesures sont contraires à l’esprit de la République. Si on a quelque chose à reprocher à un citoyen surtout à un leader politique faites-le dans les règles de l’art. On n’a pas besoin de débarquer un contingent militaire pour arrêter un citoyen comme si on utilisait un canon pour tuer une mouche. C’est une dimension théâtrale qui ne donne pas une bonne image de notre pays. Or, notre pays a besoin pour être fréquentable de projeter une image de sérénité, une image de respect de la personne humaine, de la dignité humaine. Sinon ce que cela semble mettre de l’avant aujourd’hui est de nature à faire de notre pays une terre infréquentable. Nous nous condamnons ces agissements que vivent surtout des leaders politiques, des leaders de la société civile », a soutenu Faya Milimono.
« Il ne faut pas qu’on donne l’impression qu’en Guinée, il y a des super-citoyens, il y a des sous-citoyens. L’un des principes fondateurs de la république c’est l’égalité en droit et en devoir. Personnellement je suis contre ce qui est devenu aujourd’hui un jeu de prédilection, l’insultologie est devenue une science inventée par disons la classe politique actuelle. Quand on suit ce qu’on appelle communicants sur les réseaux sociaux, on a envie de vomir », a conseillé le président du BL en invitant le procureur à être républicain.
Mamadou Macka Diallo
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