Les dirigeants de la Cedeao sont réunis ce jeudi 10 août à Abuja, au Nigeria, pour un nouveau sommet sur la situation au Niger. A cette occasion, ils ont rappelé leur volonté de trouver une issue diplomatique à cette crise, alors que l’option d’une intervention militaire est toujours sur la table.
La négociation avec le régime militaire au Niger doit être le « socle de notre approche », a déclaré jeudi à Abuja le président du Nigeria Bola Tinubu à l’ouverture d’un nouveau sommet de la Cedeao sur le Niger.
« Il est crucial que nous donnions la priorité aux négociations diplomatiques et au dialogue comme socle de notre approche », a déclaré le président du Nigeria, qui assure la présidence tournante de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
L’organisation doit engager « toutes les parties concernées, y compris les auteurs du coup dans des discussions sérieuses afin de les convaincre de renoncer au pouvoir et de rétablir le président Bazoum », a-t-il poursuivi.
Il s’agit de la première réunion des dirigeants de la Cedeao depuis l’expiration de leur ultimatum lancé aux militaires lors d’un premier sommet de l’organisation le 30 juillet. À cette occasion, la Cedeao avait brandi une menace d’intervention militaire en cas de non-retour à l’ordre constitutionnel d’ici dimanche 6 août.
Réunion à huis clos
« Malheureusement, l’ultimatum que nous avons lancé lors du premier sommet n’a pas donné les résultats escomptés », a reconnu Bola Tinubu. Il a cependant ajouté qu’il était du devoir de la Cedeao « d’épuiser toutes les voies de dialogue pour assurer un retour rapide à la gouvernance constitutionnelle au Niger ».
Tous les présidents du bloc ouest-africain participent à ce sommet hormis ceux de la Gambie, du Liberia et du Cap-Vert, qui ont envoyé des représentants. Après le discours du président Tinubu, les chefs d’État se sont retirés pour une réunion à huis clos. Les présidents du Burundi et de la Mauritanie, non-membres de la Cedeao mais invités par celle-ci, sont également présents à ce sommet. Tout comme des représentants de l’Algérie, de la Libye, mais aussi des Nations Unies ou de l’Union Africaine.
Guinee114 avec Sudouest