La journée d’hier a été marquée par un nouveau coup d’Etat contre le régime civil du Professeur Alpha Condé. Un coup orchestré par le Groupement des Forces Spéciales de Guinée dirigé par le Colonel Mamady Doumbouya. Le nouvel homme fort du pays a déclaré dans la même journée à la radio télévision nationale (RTG) la dissolution de la « constitution, du gouvernement et des institutions de la République ».
Après cette déclaration du CNRD (comité national du rassemblement et du développement), plusieurs acteurs socio-politiques ont commenté cette actualité. C’est le cas de Mamady Kaba, président de la Ligue pour les Droits et la Démocratie en Afrique (LIDA) que nous avons contacté ce lundi, 06 septembre 2021. L’ancien président de l’INIDH recommande qu’il y ait « reforme des institutions de l’Etat ».
« …nous souhaitons que la transition soit inclusive et réussie pour aboutir à des élections libres et transparentes dans les meilleurs délais. Qu’il y ait une reforme des institutions de l’Etat. C’est pourquoi nous appelons tous les acteurs politiques et sociaux à se mettre ensemble pour accompagner la transition. Cette immixtion de l’armée était prévisible à cause des blocages qui existaient. Le Président Alpha Condé avait installé le pays dans une sorte de blocage politique et social. Si l’armée n’était pas intervenue à temps, c’est possible qu’avec les manifestations que l’opposition prévoyait de relancer, il se pourrait qu’on aboutisse à des situations beaucoup plus compliquées, à des tueries, des emprisonnements et beaucoup d’autres choses. Donc je pense que cette réaction de l’armée nous a évité le pire qui arrivait. Mais maintenant, il appartient au nouveau pouvoir de mériter la confiance du peuple, de maintenir cette image qu’elle (l’armée) vient de se construire en faisant en sorte que tout se passe de manière inclusive et que cela puisse aboutir à des meilleures élections. Des élections qui redonneront confiance et espoir au peuple de Guinée », a analysé Mamady Kaba président de la LIDA.
Poursuivant, il invite les acteurs de la société civile et les acteurs politiques à se mettre ensemble et accompagner la transition.
« Il faut que nous restions tous mobiliser, la classe politique et la société civile main dans la main pour accompagner les nouvelles autorités. Nous n’allons pas nous inscrire dans une dynamique d’hostilité, nous allons nous inscrire dans une dynamique d’accompagnement. Parce que nous voulons créer la culture de l’alternance et donc nous allons travailler ensemble à promouvoir l’alternance démocratique qui était attendue depuis toujours et je pense que ça sera désormais la culture de tous ceux qui font les deux mandats se retirent pour laisser la place à d’autres », a-t-il martelé.
Mamadou Macka Diallo
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