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Cour d’appel: après les débats, le procès de Grenade renvoyé à la demande du procureur

Comme annoncé précédemment par Guinee114.com, Boubacar Diallo alias Grenade, militant de l’UFDG, a comparu ce vendredi, 29 janvier 2021 devant la cour d’appel de Conakry. Condamné à dix ans de prison par le tribunal de première instance de Dixinn pour meurtre et détention illégale d’arme de guerre, lui et ses avocats, Me Salifou Beavogui et Me Mohamed Traoré, ont tenté de démontrer son innocence pour obtenir sa libération.

A la reprise de l’audience qui qui avait suspendue après de longues heures de débats, l’affaire a été renvoyée pour le 12 février pour le réquisitoire du procureur et les plaidoiries des avocats de la défense. «Après les débats, nous avons décidé de passer aux réquisitoire et plaidoiries mais le parquet dit qu’il n’est pas prêt, il a sollicité le report à quinzaine pour se préparer alors que c’est lui qui a monté ce dossier depuis l’enquête préliminaire», a déclaré l’avocat Me Salifou Béavogui.

Pour Me Salifou Béavogui, l’arrestation de Grenade en 2018, et sa condamnation en 2019, ne visaient qu’à passer par lui pour atteindre des responsables de l’UFDG comme Ousmane Gaoual et Hadja Halimatou Dalein Diallo. «Ce jeune n’a jamais possédé d’arme et n’a jamais tenté de donner la mort à qui que ce soit. Au contraire, c’est lui qui a été fusillé. Au lieu d’être à l’hôpital pour se traiter, il a été pourchassé, persécuté et emprisonné. Le TPI de Conakry I l’a condamné sans preuve à 10 ans de réclusion criminelle, assortie d’une  période de sûreté  de cinq ans. Nous avons relevé  appel, le dossier a été appelé, les débats se sont bien passés. Nous avons relevé que le parquet n’a pas pu asseoir la conviction de la cour », a expliqué Me Salifou Béavogui, avocat de la défense.

Ce procès en appel intervient à un moment où des voix s’élèvent pour demander la libération des prisonniers politiques.

Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)

622 10 43 78

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