Comme annoncé, le procès de Oumar Sylla dit Foninké Mengué s’est poursuivi à la Cour d’Appel de Conakry ce jeudi.
Après les réquisitions du procureur qui a abandonné les autres infractions pour ne retenir que ‘‘les ménaces’’, ce fut le tour de la défense de présenter ses plaidoiries.
À tour de rôle, chacun des avocats (voir la photo) de Foninké Mengué a pris la parole pour expliquer, étape par étape, les faits afin de prouver l’innocence de leur client dans cette affaire.
Dans l’ensemble, la défense a demandé à la Cour de ne pas suivre les réquisitions faites par le procureur qui demande de condamner Foninké Mengué à 2 ans de prison ferme et au paiement 20 millions de francs guinéens d’amende. Et se fondant sur l’article 544 code de procédure pénale, elle a plaidé pour la relaxe pure et simple de son client et le renvoi du ministère public à mieux se pourvoir. D’après elle, la menace dont il est question n’était dirigée contre personne.
Au terme de ces plaidoiries, le juge a donné la parole à Oumar Sylla alias Foninké Mengué, pour sa propre défense.
Le responsable de la mobilisation du Front national pour la défense de la constitution a saisi l’occasion pour se défouler à nouveau. « Vous comprenez à travers les explications de mes avocats que c’est un règlement de compte. C’est un acharnement à cause de mon opposition au troisième mandat qui m’a valu trois modus operandi de kidnapping. Si aimer son pays vaut cette peine que je subisse, je suis prêt à tirer les conséquences », a-t-il martelé
Face au public, dans la salle d’audience de la Cour d’Appel de Conakry qui a refoulé du monde, le juge Seydou Keita a suspendu l’audience et renvoyé le dossier au 10 juin pour délibérer.
Oumar Sylla retourne donc en prison où il séjourne depuis le 9 septembre 2020.
Mamadou Kouyaté depuis la Cour d’Appel de Conakry
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