Dans un décret rendu public mercredi soir, le président de la transition a créé et fixé les attributions ainsi que l’organisation et le fonctionnement d’un cadre dit de concertation inclusive. Un organe qui vient ainsi en réponse aux sollicitations de la classe politique, des acteurs sociaux et de la CEDEAO qui ne cessent de demander l’ouverture d’un espace de dialogue entre la junte au pouvoir et les autres parties prenantes de la transition. Mais de quel type de cadre s’agit-il ?
Contrairement au souhait du groupe dit des 58 partis politiques dont l’UFR et l’UFDG sont membres, ce cadre n’implique pas que les acteurs politiques, le gouvernement et le CNRD. Par ailleurs, leur vœu de voir les partenaires techniques et financiers comme la CEDEAO participer au dialogue, est exaucé. Ceux qui ont voulu que ce cadre soit sous l’autorité directe du Premier ministre, n’obtiennent pas gain de cause. Ce cadre est placé sous l’autorité du ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation et « constitue un espace d’échange et de proposition entre les acteurs des forces vives de la nation sur la transition ».
Toutefois, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation rend compte périodiquement de l’évolution des concertations avec l’ensemble des acteurs au Premier ministre, chef du gouvernement.
Avec un secrétaire technique et deux rapporteurs nommés par décret du président de la transition pour assurer la permanence, ce cadre de concertation inclusif est composé de trente-huit 38 membres issus de l’ensemble des forces vives de la Nations et des représentants des partenaires techniques et financiers.
Secrétariat technique: trois représentants
Coalitions de partis politiques : 20, soit un représentant par coalition
Gouvernement: trois représentants
Structures faitières de la société civile : 5 représentants
Centrales syndicales : trois représentants
Associations de presse : trois représentants
Les partenaires techniques et financiers en qualité d’observateurs
Nommés par arrêté du ministre de l’Administration du territoire sur proposition de leurs structures, les membres se réunissent une fois par mois en session ordinaire et en session extraordinaire sur convocation du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation. Un arrêté du ministre de l’Administration du territoire est prévu pour, dit-on, compléter les disposition du décret fixant la création, l’organisation et le fonctionnement du cadre de concertation.
Thierno Amadou m’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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