Dr Ibrahima Kassory Fofana, ancien Premier ministre guinéen, devait comparaître ce jeudi 30 octobre 2024 devant la Cour de répression des infractions économiques et financières. Il s’agit de sa première comparution depuis son inculpation dans une affaire de détournement de deniers publics, de blanchiment de capitaux, et d’autres infractions financières graves. Cependant, son absence a été notée, invoquant des raisons de santé, et le procès a été reporté au 6 novembre prochain.
L’avocat de M. Kassory, Me Dinah Sampil, a souligné la gravité de la situation médicale de son client. « Il n’est pas en mesure de se présenter en raison d’une dégradation de son état, comme l’indique le rapport médical actualisé du 15 octobre 2024. Le médecin recommande une évacuation vers un centre hospitalier mieux équipé pour assurer sa prise en charge. Kassory est hospitalisé depuis plus d’un an et n’a reçu aucun traitement approprié, car son mal ne peut pas être soigné ici, en raison d’un manque de logistique et de spécialistes compétents. Ces informations ont été confirmées par ses médecins. Par conséquent, il est trop risqué de lui administrer des soins inappropriés. Son médecin traitant se trouve en France, à l’hôpital américain de Paris, où un avis médical avait été sollicité avant même le coup d’État contre Alpha Condé », a-t-il expliqué.
L’absence de Dr Kassory soulève des interrogations quant à la gestion des soins médicaux des personnalités politiques dans des situations judiciaires complexes. Ce cas met en lumière les défis auxquels sont confrontés les anciens responsables dans un pays où les infrastructures de santé peuvent être limitées.
Ce procès, qui attire l’attention des médias et du public, est non seulement un enjeu personnel pour l’ancien Premier ministre, mais il est également emblématique des tensions politiques persistantes en Guinée. La situation actuelle reflète un contexte de fragilité et de méfiance, exacerbée par les événements récents dans le pays.
La prochaine audience, prévue pour le mercredi 6 novembre, sera scrutée de près, tant par les observateurs politiques que par les citoyens, soucieux de la transparence et de l’intégrité des procédures judiciaires.
Aboubacar Moussa Camara 622 42 41 87