Ce mercredi, 15 mars 2023, le procès de Oyé Guillavogui s’est ouvert devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
Constatant l’absence du prévenu et de ses conseils dans la salle d’audience, en revanche, le tribunal a écouté le ministère public et le représentant de l’agent judiciaire de l’État avant de renvoyer l’affaire au 22 mars 2023 pour la comparution de l’ancien ministre de l’environnement et du développement durable.
Au sortir de la salle d’audiences, maître Pépé Antoine Lamah qui représente l’agent judiciaire de l’État dans ce dossier a répondu aux questions des journalistes.
«Monsieur Oyé Guillavogui après avoir fait l’objet d’une ordonnance de renvoi devant la juridiction de ce siège, après avoir été cité de façon régulière à venir répondre des faits articulés à son encontre à l’audience de ce jour, a délibérément choisi de narguer la justice. Il a choisi de défier la loi comme à son habitude en ne se présentant pas à cette audience. C’est pourquoi le tribunal, je vais parler de la chambre de jugement de la CRIEF après avoir constaté la non présence de Monsieur Oyé Guillavogui, il nous a donné la parole, nous avions demandé l’application de l’article 497 du code de procédure pénale qui permet au ministère public de conduire par la force un détenu qui refuse de comparaître volontairement. Le ministère public a fait savoir que les ordres d’extraction étaient partis et que l’huissier était en train de constater le refus par ce prévenu de comparaître. Il attendrait que l’huissier fasse le retour pour tirer toutes les conséquences de droits. En tout état de cause, le ministère public n’a pas besoin d’être guidé pour faire une correcte application de la loi. La juridiction de jugement a déjà renvoyé l’affaire à huitaine, nous osons espérer que le procureur spécial près la CRIEF prendra toutes les dispositions pour faire comparaître de gré ou de force Monsieur Oyé Guillavogui à l’audience prochaine», a expliqué maître Pépé Antoine Lamah, représentant de l’agent judiciaire de l’État.
À noter que Oyé Guillavogui est poursuivi pour des faits de ‘’détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux’’ faits prévus et punis par les articles: 499, 776, 764 et suivants du code pénal, 7, 112 et 113 de la loi n°024 du 17 août 2021 portant lutte contre le blanchiment de capitaux et financement du terrorisme.
Mamadou Macka Diallo depuis la CRIEF
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