CRIEF : Kabinet Sylla « Bill Gates » et Fatoumata Diakité appelés à comparaître devant la chambre spéciale de l’instruction le 11 mars 

L’affaire opposant l’État guinéen, représenté par l’Agent judiciaire de l’État, à l’ex-intendant de la présidence Kabinet Sylla, alias « Bill Gates », et au groupe Djoma a été de nouveau examinée ce mardi 25 février 2025 par la chambre spéciale de contrôle de l’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Cette nouvelle audience fait suite à la décision de la Cour suprême, qui a annulé les précédentes décisions rendues par l’ancienne composition de ladite chambre. 

Un dossier relancé après une décision de la Cour suprême 

L’affaire porte sur l’appel du ministère public et de l’Agent judiciaire de l’État contre les ordonnances judiciaires du 14 août 2023. Ces dernières avaient prononcé un non-lieu, levé la saisie conservatoire des biens, autorisé leur restitution et supprimé l’interdiction de sortie du territoire national des prévenus. 

Dès l’ouverture de l’audience, les avocats de la défense ont sollicité un report de trois semaines afin de répondre par écrit aux conclusions de la partie civile. Une demande qui a suscité des débats. 

Un report validé par le juge 

Le procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré, a plaidé pour un report plus court, estimant que 24 à 48 heures suffisaient aux avocats de la défense pour préparer leur réponse. De leur côté, les représentants de l’Agent judiciaire de l’État ont soutenu que Kabinet Sylla et sa défense n’avaient plus besoin de temps supplémentaire pour rédiger leurs arguments. 

Cependant, les avocats du prévenu, par la voix de Me Almamy Samory Traoré, ont insisté sur la nécessité d’un délai plus conséquent, rappelant que le dossier est en instruction depuis 20 mois. 

Après délibération, le juge Lansana Cissé a tranché en faveur d’un renvoi de l’audience au 11 mars 2025. À cette date, Kabinet Sylla « Bill Gates » et Fatoumata Diakité, représentante légale du groupe Djoma, seront appelés à comparaître devant la chambre spéciale de l’instruction de la CRIEF. 

Pour rappel, Kabinet Sylla et le groupe Djoma sont poursuivis pour plusieurs chefs d’accusation, notamment, corruption dans le secteur privé, détournement de deniers publics, faux et usage de faux en écriture publique, vol en bande organisée, recel de fonds publics, enrichissement illicite, concussion, abus d’autorité, blanchiment de capitaux, complicité. 

Articles similaires