Les débats dans l’affaire Electromatic-Guinée contre Ali Jichi se sont poursuivis le lundi 20 février 2023 devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
Dans cette affaire, deux des trois co-gérants (Ali Fares et Mohamed Fawaz alias Samo) ont porté plainte contre le troisième du nom de Ali Jichi pour des faits présumés d’abus de confiance, d’abus de biens sociaux, vol et complicité portant sur divers montants: plus de 20 milliards de francs guinéens, un deuxième montant de 400 mille dollars et un troisième de 50 mille euros au préjudice, dit-on, de la société Électromatic-Guinée SARL, devant la CRIEF.
La semaine dernière, les avocats de la défense avait sollicité de la Cour un sursis à statuer pour donner chance à une autre procédure portant sur les mêmes faits et qui est pendante devant le tribunal de commerce de Conakry. Chose à laquelle la partie civile s’était farouchement opposée.
Le lundi, le tribunal a décidé de poursuivre le dossier et a ordonné l’ouverture des débats au fond. Ce qui fût fait.
À la barre, l’accusé Ali Jichi a rejeté en bloc les faits à lui reprochés. Il a tout d’abord expliqué comment est-ce qu’il est arrivé à l’entreprise.
Les faits remontent à 2013, année à laquelle Ali Jichi a pris la tête de l’entreprise Electromatic-Guinée. À cette époque, selon lui, l’entreprise était en faillite et avait une dette d’environ 700 mille dollars US.
Pour la relancer, Ali Jichi, par le biais de l’entreprise Ezico (Entreprise Zichi et Compagnie), qui est une entreprise familiale, a pu pénétrer des marchés et obtenir des facilités pour développer les affaires de Electromatic. Pour aller plus loin, explique l’accusé, il a transféré un montant de 26 milliards 380 millions de francs guinéens, à un sous compte, pour maintenir le développement de l’entreprise. Tout ceci, précise l’accusé, a été fait dans le souci d’aider l’entreprise Electromatic-Guinée à présenter une bonne mine financière afin de lui faire gagner des marchés.
Après le tribunal et le parquet, l’accusé a été interrogé par les avocats de la partie civile et ceux de la défense.
Alors que les avocats de la défense demandent à leurs confrères de produire « des preuves palpables démontrant la culpabilité de leur client », ces derniers ont rétorqué qu’ils ont produit toute la documentation dans les dossiers de la procédure.
À titre de témoins, la cour a demandé à entendre le gérant de la société Ezico et toute autre personne dont les explications pourraient aider à la manifestation de la vérité.
C’est ainsi que le tribunal a renvoyé l’affaire au 06 mars prochain pour la comparution de la partie civile.
Diop Ramatoulaye
666-75-16-10