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CRIEF : le parquet spécial requiert une peine de prison et une amende de 10 millions GNF contre Rémi Lamah pour corruption

PpLe parquet spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a formulé ce jeudi ses réquisitions dans le cadre du procès en appel du général Rémy Lamah, ancien ministre de la Santé, et de la société SOGUIMAP. Ils sont poursuivis par l’État guinéen et la société ZMC pour des accusations de corruption dans le cadre de marchés publics, incluant la passation, l’exécution et le contrôle des contrats.

Convaincu de la gravité des faits reprochés au général Rémy Lamah et à la société SOGUIMAP, le procureur spécial Aly Touré a plaidé pour que la Cour reconnaisse les graves violations et irrégularités dans le contrat passé entre l’ex-ministre et cette entreprise. Il a également pointé du doigt ce qu’il considère comme des erreurs d’appréciation et d’analyse de la part des premiers juges, ayant, selon lui, mené à une interprétation erronée des faits.

Dans son réquisitoire, le procureur a réclamé une révision complète du premier jugement, demandant que le général Rémy Lamah soit reconnu coupable de corruption, et SOGUIMAP, coupable de complicité. En termes de sanctions, Aly Touré a proposé une peine de 5 ans d’emprisonnement avec sursis et une amende de 10 millions de francs guinéens à l’encontre du général. Il a également réclamé que SOGUIMAP soit condamnée à une amende de 10 millions de francs guinéens pour son implication présumée dans l’affaire.

En appui aux demandes des avocats de l’État, le procureur a également proposé la saisie et la confiscation des biens du général Rémy Lamah, une mesure qui vise, selon lui, à envoyer un message dissuasif aux responsables publics impliqués dans des pratiques de corruption. Cette démarche s’inscrit dans la volonté des autorités de lutter de manière rigoureuse contre le détournement de fonds publics et d’établir des bases de transparence et de responsabilité dans la gestion de l’État.

Ce procès en appel est suivi de près par l’opinion publique en Guinée. Il pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la corruption dans le pays, alors que des figures publiques continuent de faire face à des accusations similaires. L’issue de cette affaire sera scrutée non seulement pour son impact sur les protagonistes, mais aussi pour les enseignements qu’elle pourrait offrir en matière de gouvernance et d’intégrité publique.

Aboubacar Moussa Camara 622 42 41 87 

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