Prévue ce mardi, 09 janvier 2024, la suite du procès de l’ancien ministre Rémy Lamah n’a finalement pas eu lieu. L’audience a été renvoyée en raison de l’absence de la partie civile.
Ouvert le 28 novembre 2023, le procès du général Rémy Lamah devait se poursuivre ce mardi 09 janvier devant la chambre des appels de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). L’ancien ministre de la santé est poursuivi avec la société SOGUIMAP SARL pour des faits de corruption dans la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics et complicité, les deux prévenus étaient dans la salle à l’audience. Par contre, la société ZMC et l’État guinéen n’étaient pas représentés. Une situation qui a amené le procureur spécial près la CRIEF à solliciter un renvoi du procès.
« La situation actuelle du pays met beaucoup de citoyens dans des positions pas prévisibles. Beaucoup de citoyens peinent à regagner les endroits où ils souhaitent aller à cause du fait que le carburant est devenu une denrée rare…, j’imagine que c’est ce qui a occasionné l’absence de certaines parties au procès aujourd’hui. Le ministère public compte garder le caractère du contradictoire. Donc nous suggérons que vous renvoyiez ce dossier à huitaine ou à quinzaine, ou en tout cas à une date raisonnable pour laquelle les parties auront le temps nécessaire pour pouvoir répondre aux différents rendez-vous », a dit le procureur Aly Touré.
Même si la défense s’est opposée à cette requête, sollicitant la poursuite des débats, le président de la Cour, Noël Kolomou, a renvoyé le procès au 16 janvier prochain.
Ce procès en appel fait suite à celui tenu en première instance et qui a été remporté par les prévenus. Le 31 juillet 2023, la chambre de jugement de la CRIEF avait déclaré le général Rémy Lamah et la SOGUIMAP non coupables des faits qui leur sont reprochés. Mais les avocats de l’agent judiciaire de l’État et de la société ZMC (parties civiles), ainsi que le parquet de la CRIEF ont tous relevé appel contre cette décision.
Guinee114