Les choses ne bougent pas dans le dossier judiciaire concernant Amadou Damaro Camara. Malgré deux décisions de mise en liberté rendues en sa faveur, l’ancien président de l’Assemblée nationale reste en détention, tandis que son procès est à la traîne.
Ce procès devait reprendre ce lundi, 27 novembre 2023, devant la chambre de jugement de la CRIEF, soit plus d’un mois et demi après la première audience. Mais celle-ci n’a finalement pas eu lieu. La juridiction a annoncé le renvoi de l’affaire au 30 novembre prochain, sans donner les raisons de cette décision.
En détention depuis le 27 avril 2022, Amadou Damaro Camara est poursuivi par le parquet spécial de la CRIEF pour des faits de détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, corruption dans le secteur public et privé, prise illégale d’intérêts et complicité.
A l’ouverture de son procès, le 09 octobre dernier, le prévenu avait rejeté en bloc les accusations portées contre lui, s’expliquant sur l’utilisation des 15 milliards de francs guinéens qui étaient destinés à la construction du siège de l’Assemblée nationale. Au cours de cette audience, la chambre de jugement avait ordonné sa mise en liberté sous condition.
Mais le procureur spécial près la CRIEF s’est aussitôt opposé à cette décision, en l’attaquant devant la chambre des appels. Cette dernière a, dans une ordonnance rendue le 16 novembre, confirmé la mise en liberté du prévenu, tout en la conditionnant par le paiement d’un milliard de franc guinéen à titre de cautionnement.
N’étant toujours pas satisfait, le procureur Aly Touré s’est pourvu en cassation. Amadou Damaro Camara reste donc en détention en attendant la décision de la Cour suprême, qui aura le dernier mot dans cette affaire.
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