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CRIEF/Les agents partis cueillir Damaro reviennent sans lui: «sa tension est très élevée»

«L’inexécution de ce mandat d’emmener n’est nullement un manque de volonté de notre part, mais ont a été confronté à l’avis des médecins». Ainsi concluait ce jeudi, 04 mai 2023, le procureur spécial de la CRIEF (Cour de répression des infractions économiques et financières) avant de demander à la Cour présidée par le juge Cova Zoumanigui de lui accorder encore un délai de dix (10) jours afin que le prévenu Amadou Damaro Camara se porte mieux et qu’il puisse le présenter à la barre.

Suite à un mandat d’emmener émis contre lui le 27 avril dernier, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, devait être présenté ce jeudi devant la cour pour être jugé pour des faits notamment d’enrichissement illicite et de détournent de deniers publics.

Le procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré, avant de demander un délai supplémentaire, a fait le compte-rendu des tractations qu’il dit avoir faites ce jour pour extraire Damaro, hospitalisé à l’hôpital sino-guinéen et le présenter à la barre.

«Lorsque les agents de la garde pénitentiaires sont allés à la maison centrale, ils ont exhibé le mandat comme cela se doit dans les règles de l’exécution d’un mandat, les médecins ont laissé libre court à l’effet d’extraire monsieur Amadou Damaro Camara, le mettre dans le pick-up et l’envoyer devant votre cour. Sauf que le médecin traitant a attiré l’attention des gardes pénitentiaires sur l’état pathologique de monsieur Damaro. Il leur a dit, le mandat c’est une décision de justice qui s’exécute, c’est votre devoir mais nous avons l’obligation de vous donner les paramètres vitaux du patient que nous avons ici. C’est en ce moment qu’ils ont déroulé tout ce qu’il s’avent faire, je ne maitrise pas ça.

Lorsque les gardes m’ont remonté les informations, j’ai tenu à échanger directement avec le médecin traitant pour savoir quelles sont les difficultés liées à l’exécution de ce mandat parce que nous sommes les principaux concernés.

C’est alors que le médecin m’a dit : le patient a une glycémie actuelle de deux (2) grammes. Je lui ai demandé la normale c’est combien. Il m’a dit que c’est aux alentours de 1 et 1,2. Il dit que la tension est très élevée et serait à 15.9 alors que la normale avoisinerait  12.8. Il a ajouté également que la saturation en oxygène était de 86 alors que dans les conditions normales, la saturation en oxygène pour un patient normal devait être au-dessus de 95%. Il dit, voyant tous ces paramètres, c’est une décision de justice on ne s’y oppose pas mais lorsqu’il y a des conséquences à l’avenir on ne pourra pas…

C’est alors que j’ai dit aux gardes, ramenez-le dans la salle et repliez pour que nous fassions connaitre ces difficultés à la cour. Monsieur le président, honorables accesseurs, j’ai tenu à demander au médecin traitant ce qu’il faut pour lui. Il m’a dit qu’il faut un repos d’au moins une semaine. Et je vous garantie que dans dix jours, il pourra être disponible.

C’est pourquoi monsieur le président, chers assesseurs, voyant toutes ces difficultés qui entourent l’exécution de votre mandat, les difficultés d’ordre sanitaires, je le réitère, il n y a jamais eu des difficultés d’ordre matériel parce que nous avons mobilisé les structures qu’il faut pour ça, nous suggérons de votre cour de nous donner l’opportunité d’exécuter votre décision. Cette opportunité c’est de vous demander un délai raisonnable pour que celui qui fait l’objet de ce mandat, soit apte à être conduit devant vous», a-t-il longuement déclaré.

Après l’avoir écouté, le président de la Cour a concédé un le temps demandé par le parquet. Le président de la Cour a précisé que la Cour tient à humaniser sa démarche et que le mandat d’emmener contre Damaro reste maintenu.

Thierno Amadou Camara

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