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CRIEF: Mamady Condé, ancien administrateur des Grands Projets témoigne dans le dossier Oyé Guilavogui  » …il y a des documents… »

Le procès de Oyé Guilavogui, ancien ministre des postes et télécommunications, s’est poursuivi ce mercredi 19 avril 2023 à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) par la comparution de deux témoins majeurs dont l’ancien Administrateur général des grands projets(ACGP).

Devant la CRIEF, Mamady Condé « Thalès », ancien ancien administrateur de l’ACGP a donné sa version des faits sur l’affaire des 50 millions de dollars US pour la relance de la SOTELGUI.

« C’est un dossier dans lequel l’ACGP n’a pas joué un grand rôle. Le projet SOTELGUI n’est pas un projet classique aussi bien dans son financement que dans son exécution. En terme de financement, le projet SOTELGUI a été financé par un prêt d’Exim Bank accordé à l’État guinéen qui, à son tour, l’a rétrocédé à la SOTELGUI« , a-t-il entamé.

Poursuivant, il a affirmé qu’en termes d’exécution, la SOTELGUI a conclu un contrat avec un équipementier qu’on appelle Huawei.

« L’ACGP n’a pas été impliquée dans cette procédure. Donc en terme de suivi sur le terrain, l’ACGP n’était pas présente. Le principe de ce contrat était que Exim Bank qui est le bailleur de fonds paie le fournisseur et le prestataire sur la base des preuves de l’exécution des travaux objets de contrat à savoir la fourniture et la pose d’équipements.  L’ACGP a été saisie en 2014. Je rappelle que c’est un contrat qui a été conclu en 2011, mais le Ministère des Télécommunications nous a transmis en 2014, un lot de dossiers pour validation du paiement. Ce lot de dossiers comportait beaucoup de pièces« , a-t-il expliqué.

A l’en croire, dans ce dossier, il y avait bel et bien des documents attestant que les fournitures des équipements étaient bien faites, que des livraisons ont été bien faites.

« Ces documents étaient des factures, des bons de réception. Je les ai vus et c’était une confirmation que les équipements avaient été livrés et installés. C’était dans le dossier, j’ai vu. C’est que lors d’une revue des projets financés par Exim Bank, il a été établi, contrairement à ce qu’on pense entendre, que la totalité des 50 millions de dollars n’a pas été décaissée. Il restait encore 12 millions qui n’étaient pas décaissés. Ça, c’était en 2018. Sauf erreur de ma part, je ne suis pas certain que ces 12 millions aient été encore décaissés« , a-t-il révélé.

Mamadou Aliou Barry pour guinee114.com

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