C’est une affaire qui continue encore à éclabousser le monde du basketball guinéen. Accusé de détournement de deniers publics, le président de la fédération guinéenne de basketball était de nouveau ce mercredi 19 octobre devant la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
Dans cette affaire, les charges retenues contre Sakoba Keita sont entre autres enrichissement illicite, corruption, faux et usage de faux en écriture publique et détournement. Faits prévus et punis par les articles 585, 586, 764 et suivants du code pénal.
Dans son rapport financier en date du 9 septembre 2022, transmis à l’agent judiciaire de l’État, l’ORDEF (office de répression des délits économiques et financiers), le montant incriminé dans cette affaire est de 352 millions de francs guinéens. Ce montant offert par la société Orange Guinée était destiné au sponsoring du championnat et de l’accompagnement de la fédération guinéenne de basketball.
A l’entame de l’audience, la cour n’a pas manqué de rappeler que le montant incriminé est nettement inférieur aux dispositions qui régissent l’installation de cette cour.
Le procureur Maurice Onivogui a également relevé l’incompétence de la cour à connaître de tel dossier.
«Monsieur le président, à la lecture du rapport de l’agent judiciaire de l’État, je dois avouer que le montant est inférieur aux dispositions qui régissent la cour. En tant que procureur, nous disons que ce dossier n’a pas sa place ici. Il pourrait être orienté ailleurs», a soutenu le procureur.
Cette déclaration a été soutenue par les avocats de la défense. Les conseils de la partie civile eux, ont sollicité un renvoi afin de mieux examiner le fond du dossier.
Au terme des discussions, l’affaire a été renvoyée au mercredi 26 octobre.
Tout porte à croire que ce dossier de présumé détournement pourrait être renvoyé vers le tribunal de Kaloum, juridiction territorialement compétent à connaître cette affaire.
Hormis cette affaire, ce mercredi, d’autres dossiers comme celui de la surfacturation des billets d’avion des anciens commissaires de la CENI était inscrits à l’ordre du jour. Cette affaire dans laquelle est cité monsieur Mohamed Kébé, jeune frère de l’ancien président de la CENI, a été de nouveau reporté pour absence des prévenus.
MLamine