L’audition du capitaine Moussa Dadis Camara, président de la transition au moment des événements malheureux du 28 septembre 2009 au stade du même nom s’est poursuivie au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry ce 21 décembre 2022. Répondant à la question de maître Thierno Souleymane Barry, un des avocats de la partie civile dans cette affaire, Dadis Camara affirme avoir ordonné au Colonel Thiégboro de ne pas laisser les leaders politiques à la gendarmerie et au camp Samory après le massacre « pour ne pas quelque de mal leur arrive ».
« Lorsqu’il y a eu le massacre, effectivement j’ai pris une décision urgente. C’est le Colonel Thiégboro que j’ai ordonné de ne pas laisser les leaders politiques à la gendarmerie et au camp Samory au risque que quelque chose de mal leur arrive. Je l’ai fait parce que j’avais des doutes, j’avais des pressentiments comme quoi, on laissait les leaders comme un Monsieur Sidya Touré, un Monsieur Cellou Dalein, un Monsieur Jean Marie Doré et que quelque chose leur arrivait au camp Samory, j’ai eu ce réflexe et j’ai immédiatement dit au Colonel Thiégboro que je ne veux pas que ces leaders-là restent au camp Samory que quelque chose ne leur arrive. Aussitôt, en compagnie du Premier ministre, il a bel et bien exécuté la mission. Il est allé les prendre au camp Samory les amener à la Clinique Pasteur », a expliqué Capitaine Moussa Dadis Camara, ancien président de la transition.
Il faut rappeler que l’ancien chef de la junte a dit qu’il est prêt à demander pardon au peuple de Guinée « mais il faut que la justice fasse son travail ».
Mamadou Macka Diallo
666 660 366