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Décès de Roger Bamba : le président de l’INIDH réagit

Des détenus sont morts, ces derniers temps, à la maison centrale de Conakry dans des conditions jugées inappropriées par des acteurs politiques,  activistes de la société civile et défenseurs des droits humains.

Dernier cas en date, c’est celui de Roger Bamba, membre du bureau des jeunes de l’UFDG de Cellou Dalein, décédé la nuit du mercredi, 16 décembre 2020 à l’hôpital national Ignace Deen de Conakry.

Après chaque cas, le Ministère de la Justice publie des communiqués pour expliquer les conditions dans lesquelles ces personnes en attente de jugement sont mortes mais il ne parvient pas à convaincre.

Contacté par  notre Rédaction, le Président de l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains (INIDH) Docteur Alia Diaby demande, comme tout le monde, que les circonstances de la mort du jeune opposant soient clairement élucidées.

« Le ministère de la justice dit qu’il est mort de cirrhose de foie. Les autres disent qu’il est mort de maltraitance. Quelle est la position que nous devons avoir s’il n’y a pas d’enquête? » S’est interrogé Docteur Alia Diaby avant de dire que son institution est dans la neutralité axiologique.

« Il y a bien une médecine légale pour faire l’autopsie. Il y a des enquêtes qui peuvent être menée. S’il n’y a pas d’enquête, c’est la parole des uns contre la parole des autres. Et quelqu’un qui se respecte ne peut pas plonger », a-t-il fait remarquer tout en invitant  l’Etat au respect des conditions de détention.

« Nous sommes le seul organe qui a effectué plus de trois monitorings dans les maisons (prisons : ndlr) en 2018 et 2019. C’est dans notre document bilan des trois années.

Nous avons toujours attiré l’attention sur la population carcérale. Nous avons toujours attiré l’attention sur les risques de maladies qu’il y a dans les maisons de détention. Donc çà-là n’est qu’un élément qui vient s’ajouter à ce que nous avons dit. Nous ne changeons pas de langage. Tout ce que nous demandons c’est les meilleures conditions de détention et le respect des règles minima en matière de détention. Ça c’est universel. C’est ce que nous demandons comme application », a-t-il conclu.

Mamadou Macka Diallo

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