À travers un mémorandum, le collectif des organisations de la société civile pour la défense des droits des communautés impactées par les projets de développement en Guinée (CODEC) fait des plaidoyers aux nouvelles autorités de la transition en faveur des communautés impactées par les projets de développement miniers, agricoles et tant d’autres. Le collectif était devant la presse ce samedi, 22 janvier dans un réceptif hôtelier de Conakry pour vulgariser le contenu dudit mémorandum.
Devant les hommes de médias, le coordinateur adjoint du collectif des organisations de la société civile pour la défense des droits des communautés, Mamady Koïvogui est revenu sur quelques acquis de la plateforme composée de dix (10) organisations de la société civile.
« En terme d’acquis, donc de réalisation depuis la mise en place de ce collectif, un certain nombre d’actions ont été entreprises par le collectif dans le cadre de l’accompagnement de l’Etat et ses partenaires dans les reformes qui sont engagées en Guinée. Parmi lesquelles il faut noter entre autres: l’élaboration d’un document que nous avons appelé référentiel national pour la compensation, l’indemnisation et la réinstallation des populations impactées par les projets de développement. Laquelle activité le collectif s’est pleinement engagé auprès de l’Etat à travers le comité interministériel qui a été mis en place piloté par le ministère des mines à l’époque pour que ce document que la Guinée n’avait jamais connu puisse avoir jour afin de permettre que ces problèmes qui ont été constatés aujourd’hui dans les localités minières et partout où les projets de développement d’alors sont exécutés puissent être résolus. Alors à ce jour, ce document est en phase de finalisation et le collectif en a pleinement contribué en tant qu’acteur incontournable », indiqué Mamady Koïvogui coordinateur adjoint du CODEC.
Pour sa part, le coordinateur du CODEC, Amadou Bah a fait le point sur les plaidoiries. « À l’analyse des lois, à l’analyse des politiques publiques relatives à la gouvernance foncière, nous nous sommes rendus compte qu’il y a un certain nombre de faiblesses parmi lesquelles, nous avons constaté une faible reconnaissance des droits fonciers légitimes des communautés. Un faible accès des femmes aux droits de propriété foncière en milieu rural. Un cadre institutionnel problématique ou parfois insuffisant. Des mécanismes de résolution des litiges inadaptés et une pression constante sur les terres (…). Fidèles à nos ambitions, nous plaidons au niveau des nouvelles autorités : la continuité des nouvelles reformes engagées sur le référentiel portant sur la compensation, l’indemnisation et la réinstallation des communautés impactées par des projets de développement. Nous plaidons pour la pleine reconnaissance des droits fonciers légitimes des populations à travers l’élaboration d’une politique foncière cohérente en adéquation avec les réalités locales. Nous plaidons pour la préservation des droits fonciers légitimes face aux grands investissements pour protéger l’agriculture familiale au monde de l’économie rurale; la promotion des droits fonciers des femmes conformément au droit national et au droit international qui garantissent et protègent les droits de celles-ci; la décentralisation de l’administration foncière en mettant en place des structures de gestion du foncier adaptées aux réalités locales; une norme nationale de compensation, d’indemnisation et de réinstallation juste préservant les droits légitimes des communautés impactées par les projets de développement; le respect de l’obligation de la consultation des parties prenantes et de l’obtention de leur consentement libre préalable et éclairé conformément au droit guinéen, au droit international et aux bonnes pratiques internationales », a mentionné Amadou Bah coordinateur du CODEC.
Mamadou Macka Diallo
666 660 366